Titre | Du rire à l'inquiétude et de l'inquiétude au rire. Ödön von Horváth et Henri-René Lenormand. Une étude croisée autour de la figure mythique de Don Juan | |
---|---|---|
Auteur | Marianne Picart | |
Revue | Germanica | |
Numéro | no 73, 2023/2 Ödön von Horváth : écriture dramatique, réécritures, traductions | |
Page | 81-94 | |
Résumé |
La figure mythique de Don Juan a inspiré de nombreuses réécritures. Celle d'Ödön von Horváth, datant de 1936, s'intitule Don Juan revient de guerre. Dans cette pièce de théâtre, l'auteur raconte le retour de la guerre de Don Juan qui prétend être un homme nouveau et recherche une femme qu'il a connue avant de partir. Quelques années avant lui, en 1923, Henri-René Lenormand écrit L'Homme et ses fantômes. Dans ce texte, un homme comparé à Don Juan enchaîne les conquêtes pour mieux les abandonner et les détruire sans sentiments. Ces deux pièces partagent plus que la reprise d'une figure connue de tous. La période de l'entre-deux-guerres réinvestit ce personnage autour de questions et thématiques empreintes d'une symbolique commune. Le rapport à la mort et plus particulièrement aux présences fantomatiques supposées ou concrètes dessine l'atmosphère d'une société aux repères bouleversés des deux côtés du Rhin. Rire et inquiétude s'entremêlent pour mettre en exergue ce que Horváth appelait le « démasquage du conscient » (« Mode d'emploi », Casimir et Caroline, Paris, L'Arche, 2009 [1932], p. 86). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The mythical figure of Don Juan has inspired many rewrites. Ödön von Horváth's one, dating from 1936, is entitled Don Juan comes back from war. In this play the author recounts the return of Don Juan from the war who claims to be a new man and is looking for a woman he knew before leaving. A few years before him, Henri-René Lenormand wrote Man and his ghosts, in 1923. In this text, a man compared to Don Juan sequences conquests in order to better abandon them and destroy them without feelings. These two pieces share more than a reprise of a figure known to all. The period between the two wars reinvested this character around questions and themes marked by a common symbolism. The relationship to death, and more particularly to the supposed or actual ghostly presences, creates the atmosphere of a society with upheavals on both sides of the Rhine. Laughter and anxiety intertwine to highlight what Horváth called the “unmasking of the conscious”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_073_0081 (accès réservé) |