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Titre Ödön von Horváth dans les mises en scène d'André Engel : la « cinématisation » du théâtre
Auteur Véronique Perruchon
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 73, 2023/2 Ödön von Horváth : écriture dramatique, réécritures, traductions
Page 123-130
Résumé André Engel fut un metteur en scène français phare des années 1970-1980, période de pleine explosion artistique, où son théâtre « hors les murs » incarnait la volonté de contourner la tradition théâtrale bourgeoise et la recherche d'un nouveau rapport au public. Durant sa carrière, qui s'étire jusqu'à la première décennie des années 2000, André Engel s'empare à trois reprises de l'œuvre d'Ödön von Horváth : les Légendes de la forêt viennoise en 1992, Le Jugement dernier en 2003 et enfin, en 2013, La Double mort de l'horloger, son dernier spectacle de théâtre créé d'après deux courtes pièces de Horváth présentées en diptyque, Meurtre dans la rue des Maures de 1923 et L'Inconnue de la Seine de 1933. Les trois spectacles sont imprégnés d'un réel revu par le cinéma d'après-guerre qui réactive une histoire collective constituée à travers et par la représentation cinématographique. La forme et le fond « cinématisés » créent un lien avec la fausseté de l'univers des personnages du théâtre d'Ödön von Horváth dans un rapport complexe entre vérité et mensonge que l'auteur dénonce de manière subtile par les faux-semblants du langage.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪André Engel was a leading French director in the 1970s and 1980s, a period of great artistic explosion, when his “outside the walls” theatre embodied the desire to bypass the bourgeois theatrical tradition and the search for a new relationship with the public. During his career, which lasted until the first decade of the 2000s, André Engel took up the work of Ödön von Horváth three times: Tales from the Vienna Woods in 1992, The Last Judgement in 2003, and finally, in 2013, The Double Death of the Watchmaker, his last theatre production based on two short plays by Horváth presented as a diptych, Murder in Muslim Street from 1923 and The Stranger of the Seine River from 1933. The three shows are impregnated with a reality revisited by post-war cinema, which reactivates a collective history constituted through and by cinematographic representation. The “cinematizetion” form and content create a link with the falseness of the universe of the characters in Ödön von Horváth's theatre in a complex relationship between truth and lies that the author subtly denounces through the falseness of language.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_073_0123 (accès réservé)