Titre | Surveiller et punir. La pratique du tatouage dans l'antiquité gréco-romaine | |
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Auteur | Ralph Evêque | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 85, février 2023 Le tatouage face au droit : de la littérature aux pratiques sociales | |
Rubrique / Thématique | Le tatouage face au droit : de la littérature aux pratiques sociales |
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Résumé |
Dans cet article, nous évoquerons l'usage du tatouage contraint dans l'Antiquité gréco-romaine. Durant la période antique, le marquage corporel ornemental, prophylactique, apotropaïque ou encore religieux était pratiqué dans de nombreuses civilisations avec lesquelles les Grecs et Romains avaient des échanges. Pour autant, ces derniers réprouvaient la coutume du tatouage volontaire en ce qu'il portait atteinte à l'intégrité du corps humain et s'opposait aux mœurs traditionnelles. Dans les sociétés hellène et romaine effectivement, le tatouage exprimait nécessairement la sanction ou la domination. Le tatouage pénal sanctionnait les prisonniers de guerre, les esclaves délinquants et les hommes libres criminels. Il servait à punir en frappant d'infamie son dédicataire, mais également à le distinguer d'autres individus afin d'éviter sa fuite. Quant au tatouage d'appartenance, il était le plus souvent apposé sur les soldats et les fonctionnaires impériaux romains. Son but était d'identifier les agents de l'État et ainsi de prévenir ou encore réprimer facilement la soustraction à leurs devoirs. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article examines the use of compulsory tattooing in Greco-Roman antiquity. During the ancient period, ornamental, prophylactic, apotropaic or religious body marking was practiced in many of the civilisations with which the Greeks and Romans interacted. However, the Greeks and Romans disapproved of the custom of voluntary tattooing on the grounds that it violated the integrity of the human body and was contrary to traditional morality. In Hellenic and Roman society, tattooing was necessarily an expression of punishment or domination. Penal tattoos were used to punish prisoners of war, delinquent slaves and criminal freemen. It served to punish by infamy the person who had it, but also to distinguish him or her from other individuals so as to prevent their escape. As for the tattoo of belonging, it was most often affixed to Roman soldiers and imperial officials. Its purpose was to identify agents of the state and thus easily prevent or repress the evasion of their duties. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/droitcultures/9149 |