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Titre Dostoïevski dans la presse belge (1875-1900)
Auteur Daniel Droixhe
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 94, no 1-2, 2023 La slavistique française au premier quart du XXIe siècle
Rubrique / Thématique
Page 245-267
Résumé La découverte de l'œuvre de Dostoïevski en Belgique est considérée ici dans divers aspects de sa dimension sociale : criminalité, politique carcérale, justice, histoire de l'art, etc. La vogue du roman slave donne lieu à l'évocation des rapports entre socialisme, matérialisme, nihilisme, philosophie à l'allemande et « libéralisme à l'anglaise », en référence à Moleschott, Büchner, Schopenhauer ou au journal Kolokol. La défense d'Humiliés et offensés est illustrée par l'activisme politique de socialistes belges ou hollandais, dans des journaux « libéraux » comme La Réforme, qui signale une correspondance ethnique entre les Russes et les Wallons, rapprochés par une histoire victimaire. Mais les périodiques destinés à la bourgeoisie, comme Le Soir, opposent surtout au régime d'oppression qui règne en Russie la liberté
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The discovery of Dostoevsky's work in Belgium helped discuss social issues such as criminality, prison policy, justice, art history, etc. The vogue for Slavic novels led to a general discussion over the connections between socialism, materialism, nihilism, German-style philosophy and “English-style liberalism”, with references to the works of Moleschott, Büchner, and Schopenhauer, or to the journal Kolokol. The defence of The Insulted and Injured was instrumentalized by Belgian and Dutch socialists as a part of their political activism. “Liberal” newspapers like La Réforme, for instance, used it to point out an ethnic resemblance between Russians and Walloons, who shared a similar history of victimhood. Periodicals intended for a bourgeois readership, such as Le Soir, discussed Dostoevsky too, in order to contrast the oppressive regime prevailing in Russia with the freedom supposedly enjoyed by the people of Belgium. The question of crime, so central to Dostoevsky, helped discuss whether tyrannicide is legitimate, as in the case of an “Italian Raskolnikov”. Finally, discussing Sonia helped the Belgian press reflect on the attitude of polite society towards prostitution.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/res/5983