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Titre La mort à Hollywood : quelques réflexions sur l'Etat des choses, de Wim Wenders
Auteur Nelcya Delanoë
Mir@bel Revue Revue française d'études américaines
Numéro no 19, février 1984 Hollywood au miroir.
Page 8 pages
Résumé Qu'en est-il du cinéma américain en 1983 ? Cette question banale est posée par un Européen. l'Allemand Wim Wenders, appelé depuis plusieurs années à travailler avec les studios de Hollywood, et plus particulièrement avec ceux de Coppola. Wim Wenders entreprend de faire un Etat des choses — car tel est le titre de son film — comme on fait un état des lieux. Il y parvient en usant de deux niveaux de techniques et de culture, celles qui traditionnellement ont distingué à l'écran l'Ancien et le Nouveau Monde, montrant Hollywood plongé dans son narcissisme et sa quête en écho au narcissisme et à la quête d'artistes européens. A cheval sur la douceur portugaise et ses rivages, d'où partirent les Conquérants, et sur la dureté d'un Los Angeles coincé entre les derricks et Sunset Boulevard, le scénario file de la dérive introspective du film d'auteur et le rythme noir du roman policier. Dans ces jeux de miroirs, deux conceptions du monde et de l'art s'affrontent, sans merci, et c'est la mort à Hollywood, au petit matin, sous les balles de tueurs anonymes.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Death in Hollywood. What is the state of American cinema in 1983 ? Such a banal question is here tackled by a European, the German film-maker Wim Wenders, who has been working for some years now in Hollywood, and in particular with Coppola's studio. Wim Wenders intends to assess The State of Things (for such is the title of his film) just as one assess the condition of a newly discovered old house. To do so, he draws upon two technical and cultural trends that have traditionnally separated Old World cinema from New. He depicts Hollywood's narcissitic quest, echoing that of some European artists'. Taking place both along Portugal's peaceful shores, whence The Conquerors left, and in hard rock Los Angeles, as signalled by oil-rigs and Sunset Boulevard, the scenario speeds up from film d'auteur's meandering introspection to the heat and the pulse of the film noir. Caught in these mirrors, two art and world views are shown here mercilessly confronting each other. As dawn breaks, anonymous gunmen shoot to kill, and it's death in Hollywood.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rfea_0397-7870_1984_num_19_1_1163