Contenu du sommaire : Hollywood au miroir.
Revue | Revue française d'études américaines |
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Numéro | no 19, février 1984 |
Titre du numéro | Hollywood au miroir. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Introduction : le film sur Hollywood : un genre cinématographique ? - Michel Ciment p. 10 pages L'art réfléchissant sur lui-même : une constante historique. Abondance des films sur Hollywood et leur fréquent insuccès commercial. Rapport avec la littérature sur Hollywood. La notion de genre et le film sur Hollywood. Interférences de la réalité et de la fiction. Genre et mythe. Hollywood comme communauté fermée.Introduction. The Film on Hollywood : A Cinematographic Genre ? Art looking at itself : an age-old tradition. The great abundance of films on Hollywood and their frequent commercial failures. Relationships with the literature on Hollywood. The notion of genre in relation to the film on Hollywood. The interrelationships between reality and fiction. Genre and myth. Hollywood as a closed community.
- Merton Gill, un homme ordinaire du cinéma des années 20 - Jean-Louis Leutrat p. 13 pages Ce texte parle d'un roman presque oublié du début des années 1920, Merton of the Movies de Harry Leon Wilson. Ce fut pourtant alors un succès de librairie, adapté à la scène avant de l'être à l'écran. Son titre fut le prototype d'une longue série. Quant à son héros, Merton Gill, citoyen obscur d'une petite ville de l'Illinois, Sinsbury, on peut voir en lui la figure emblématique de l'homme nouveau modelé par le cinéma. Amateur passionné de westerns, il a pour idole l'homme fort des grands espaces tel que l'incarnait William Hart. Comme il ambitionne d'être une star à Hollywood, il abandonne sa ville. Son histoire est celle d'une terrible déception. Il devient une star, mais, ironie cruelle, une star du burlesque. Il est condamné à parodier ses héros si bien que sa devise pourrait être celle de Droopy. Il est difficile de dire si Tex Avery avait lu le roman de H.L. Wilson, mais ce qui est certain est que Morty S. Tashman, le personnage central du Zinzin d'Hollywood, est le double de Merton. A la question « comment réussir à Hollywood », ils ont la même réponse : en faisant l'idiot.Merton Gill, an Ordinary Man in the Cinema of the Twenties. A nearly forgotten novel of the early Twenties is discussed in these pages. Merton of the Movies by Harry Leon Wilson had got such a wide success that it was adapted on the stage before becoming a film. Its title was so successful that there were many Mary of the Movies, Polly of the Movies and so on during the Gilded Decade... And its hero, Merton Gill, one of the most unknown citizens of the little town of Sinsbury, Illinois can be considered as the emblematic figure of the movie-made man of the period. A Movie fan, he likes westerns and his idol is the strong silent man of the wide open spaces as he was illustrated on the silver screen by William S. Hart. He wants to be a star in Hollywood, so he makes the big journey. His story is that of a great disillusion. A biting irony wants him to be a star of the slapstick comedy. He is sentenced to burlesque his heroes. « You know what ? I'm happy » could have been his motto. Had Tex Avery read the H.L. Wilson's novel ? We cannot tell, but Morty S. Tashman, the central figure of The Errand Boy, is surely the duplicate of Merton. To the question : How to break into the Movies ? They find that the best answer is being a simpleton.
- The Keeper of the Faith: Mogul as Hero in The Last Tycoon - Jack Cashill p. 6 pages Le gardien de la foi : Le Grand Manitou comme héros dans « Le dernier nabab ». Parmi les auteurs américains importants qui ont écrit sur la figure du capitaliste — et ils sont nombreux — il existe un consensus quant aux valeurs nécessaires pour atteindre un statut héroïque en tant que capitaliste. Pourtant, parmi tous les auteurs qui ont écrit sur le capitaliste au travail en Amérique, seul F. Scott Fitzgerald présente au lecteur un portrait de héros capitaliste qui corresponde à ce consensus. Car tout autant qu'il est un roman sur Hollywood, The Last Tycoon (le Dernier nabab) est un roman sur le capitalisme en Amérique. Par bien des côtés The Last Tycoon apparaît comme une élégie à une Amérique qui n'existe plus et à un Fitzgerald qui était son enfant.Among the significant American authors who have written about the capitalist, and these are many, there exists a near consensus as to the values necessary to achieve heroism as a capitalist. Yet of all those authors who have written about the capitalist at work in America, it is only F. Scott Fitzgerald who presents the reader with a portrait of a fully realized capitalist hero that would fit this consensus. For as much as The Last Tycoon is a novel about Hollywood, it is equally a novel about capitalism in America. In an important sense The Last Tycoon emerges as an elegy to an America that was and a Fitzgerald who was so much her child.
- F. Scott Fitzgerald et Hollywood : le Rêve américain dénaturé - Christiane Johnson p. 13 pages Attiré très tôt par le monde du spectacle, Fitzgerald a passé à Hollywood les quatre dernières années de sa vie. Le cinéma, où il retrouvait l'importance du rêve, la recherche de l'illusion et de l'évasion, lui inspirait des réactions ambivalentes l'attirant par les gains faciles pour l'écrivain et le repoussant par son aspect clinquant et artificiel. Finalement, partant d'une réalité concrète qu'il connut par expérience, Fitzgerald fit de Hollywood un véritable mythe : il y retrouva toutes les composantes du rêve américain, mais dénaturées jusqu'à devenir caricaturales. Hollywood est donc l'aboutissement logique de la carrière de l'écrivain, carrière où le rêve américain tient une place centrale.F. Scott Fitzgerald and Hollywood : The American Dream Distorted. Attracted since his younger age by the theater, Fitzgerald spent the last four years of his life in Hollywood. The movie industry, in which he could identify the importance of dreaming, the search for illusion and escape, inspired him with ambivalent reactions : he was tempted by the high profits offered to writers, but repelled by its artificiality and its gaudiness. Starting with the concret reality he knew by experience, he ended up making of Hollywood a real myth ; he found in it all the components of the American dream, but distorted to the point of becoming caricatural. Hollywood is thus the necessary outcome of Fitzgerald's writing career in which American dream is the main focus.
- Le réfléchi direct et indirect : Hollywood vu par le film musical - Alain Masson p. 7 pages Le film musical oppose deux visages de Hollywood : vu de Hollywood, c'est le microcosme de l'Amérique ; vu de Broadway vu par Hollywood, c'est le responsable de toutes les ruptures. Trois raisons expliquent ce contraste : Hollywood possède un certain humour ; puis, Broadway doit être compris comme un autoportrait métaphorique, qui souligne la difficulté de la création et l'euphorie de la diffusion, renversant ainsi, comme en un miroir, la double image, unificatrice et disséminatrice de Hollywood ; enfin, ces règles forment une organisation complète, qui a pour fonction de suggérer, en dépit de l'avénement du parlant, un équilibre entre destinateur et destinataire, à l'aide d'un alter ego fictif de Hollywood.Direct and Indirect Reflections : Hollywood Seen by the Musical Film. The musical film used to show its home town in two opposite ways : as seen from Hollywood, Hollywood is the great American get together ; as seen from Broadway seen by Hollywood, it is the one that splits up shows, teams or loving couples. This discrepancy calls for three explanations : first, Hollywood may have some sense of humour ; second, Broadway must be taken as a metaphorical portrait of the artist, stressing the hard job of staging and the exhilaration of performing, thus drawing a mirror image of Hollywood as communion and Hollywood as division ; third, these rules amount to a perfect arrangement, the purpose of which is to restore or to feign, after and in spite of the coming of the talkies, some kind of balance between addresser and addressee of the film, by creating an alter ego of Hollywood.
- La star au miroir ou le syndrome romain (de Show People, 1928, à Frances, 1982) - Michel Cieutat p. 15 pages Fier de sa réussite le cinéma hollywoodien s'est souvent plu à dévoiler les dessous de la fabrication de ses produits et plus particulièrement celle de ses stars (Une étoile est née, Boulevard du Crépuscule). Le choix de l'interprète, sa métamorphose en vedette à la fois par les spécialistes des studios, un producteur, un metteur en scène-Pygmalion et le public, faisaient de l'heureuse élue l'équivalent moderne de Cendrillon. Mais cette irrésistible ascension vers les sommets de la gloire et de la puissance, semblable à celle des gangsters des années trente, allait rapidement transformer ces idoles sur celluloïd en Prométhées fascisants qui mettaient en péril la démocratie américaine. De Cendrillon à Néron il n'y avait qu'un pas que le film sur Hollywood a toujours franchi avec une certaine ambiguïté.The Rise and Fall of the Hollywood Star or the Roman Syndrome (from « Show People », 1928 to « Frances », 1982). The American cinema has always been proudly interested in revealing the different ways of making films and this ever since 1908. The making of a star, for instance, was shown for the first time as soon as 1914 in a Warner production titled The Movie Queen. Since then scores of movies have been produced on the subject most of them being quite successful at the box-office such as A Star Is Born or Sunset Boulevard. All those productions have in common a two-sided approach to the star phenomenom. On the one hand they show the meeting of a nobody with a potential Pygmalion that rapidly changes the former into a Cinderella. On the other hand, just like in the gangster movies of the '30s, after rise they show the fall of those modern idols turned undemocratic. But this passage from a Cinderella syndrome to a Nero one has always been treated with a certain ambiguity.
- The Last Command: Hollywood, lieu du crépuscule - Michel Bouvier p. 11 pages «Ce qui m'intéressait vraiment, c'était d'extraire l'essence de l'usine et d'éclairer l'essentiel d'une révolution, sans traiter ni l'un ni l'autre de manière réaliste. Mais j'étais une autorité incontestée sur Hollywood, ce qui rendait difficile d'en faire une peinture non réaliste. Je me sentais plus à l'aise avec la révolution russe, car j'étais libre avec ce sujet de faire appel à ma seule imagination. » (Sternberg). Ce mépris de l'authenticité réaliste fait de The Last Command, sur une idée de film dans le film, une tentative, non pas de se livrer à une critique aiguë et distanciée de l'industrie cinématographique, mais de répondre au système hollywoodien dans ses propres termes. En surenchérissant sur ce système lui-même, le film dépeint le statut des objets artistiques à Hollywood. « Je ne suis pas certain qu'on en ait jamais parlé de façon aussi impitoyable que dans The Last Command. » (Sternberg).« What did concern me was to extract the essence of the Hollywood film factory and to flash the essentials of a revolution, without being realistic with either. I was an unquestioned authority on Hollywood, and that made it difficult to be unsealistic in picturing it. I felt more at home with the Russian Revolution, for there I was free to use my imagination alone. » (Sternberg). With its contempt for realistic authenticity, The Last Command, based on a film-within-a-film idea, is an attempt, not at delivering a sharp and aloof criticism of the film machinery, but at answering to the Hollywood system in its own terms. By outbidding that system, the film depicts the status of artistic objects in Hollywood. « / doubt if anything as savage has ever been said about it as in The Last Command» (Sternberg).
- Sunset Boulevard: Illusion and Dementia - Joan Dean p. 10 pages « Boulevard du crépuscule » : l'illusion et la démence. Dans Sunset Boulevard (1950) de Billy Wilder, l'héroïne, Norma Desmond est conduite à la folie et au meurtre parce qu'elle confond l'illusion du cinémaIn Billy Wilder's Sunset Boulevard {1950) the principal character, Norma Desmond, is driven to madness and murder because she confuses the illusion of film and the reality of life. In its two typically American stories — one involving Norma's comeback and the other focusing on Jeo Gillis' failure as a screenwriter — Wilder's film effectively employs the Hollywood setting to show that neither kindness nor honesty can save its doomed character. Sunset Boulevard incorporates elements of film noir in its essentially realistic style, inverts the established patterns of the backstage movie, and draws upon themes and character types familiar in recent American film and theater.
- Hollywood au miroir du mélodrame : The bad and the Beautiful - Jean-Loup Bourget p. 8 pages Réalisé par Minnelli pour la MGM en 1953, The Bad and the Beautiful est avant tout le portrait du producteur Janothan Shields, interprété par Kirk Douglas. Ce portrait imaginaire fait néanmoins référence, de manière répétée et cohérente, à une réalité historique, mais elle-même codée. Shields renvoie en effet à David O. Selznick moins en tant qu'individu que comme incarnation du producteur hollywoodien. De même, les autres protagonistes évoquent des « modèles » aisément reconnaissables car ils sont eux aussi stéréotypés et mythifiés. Neuf ans plus tard, Minnelli signe un nouvel autoportrait de la production hollywoodienne, Two Weeks in Another Town, qui présente une double originalité : citant textuellement The Bad and the Beautiful en l'invoquant comme témoignage d'un âge d'or dont il faut se montrer digne, il en brouille la signification, puisque le rôle créateur essentiel est attribué au metteur en scène et non plus au producteur.Hollywood Melodrama : « The Bad and the Beautiful ». Made in 1953 for MGM by Minnelli, The Bad and the Beautiful is in the first place a portrait of the producer Jonathan Shields, who is played by Kirk Douglas. However, this fictitious portrait alludes constantly and consistently to a set of historical facts which are themselves presented in code-form. Whilst Shields refers to David O. Selznick, it is less as an individual than as the prototype of the Hollywood producer. Similarly, the other characters conjure up easily recognizable models as they too are archetypal. Nine years later Minnelli completed a second « self-portrait » of the Hollywood cinema-industry, Two Weeks in Another Town, a film whose originality is twofold : Minnelli quotes excerpts from The Bad and the Beautiful as evidence of a golden age to be emulated ; yet he blurs the meaning of this cross-reference by assigning the main creative role to the director rather than to the producer.
- The legend of Lylah Clare (le Démon des femmes, de Robert Aldrich, 1968) - Roger Viry-Babel p. 10 pages Plusieurs points sont évoqués après un résume succinct du scénario mélo-dramatique de Robert Aldrich. 1. L'accueil critique du film se fit plus en fonction de l'évolution de la carrière du réalisateur. 2. Les articulations du film reposent sur la systématisation et le caractère répétitif des affrontements entre les artisans de la Factory Hollywoodienne. Qui est l'auteur d'un film : le producteur ? le réalisateur ? la Vedette ? ou la Critique caricaturée ici à travers le personnage de la Commère Hollywoodienne ? 3. Le rapport avec Jean Renoir qui fut le « patron » d'Aldrich. 4. Ce film sur Hollywood dépasse le cadre anecdotique pour poser l'interrogation sur la nécessité pour une œuvre d'art d'être la traversée du miroir entre le Réel et le Représenté.Several observations are made after a brief summary of Robert Aldrich's melodramatic script : 1. The critical reception was influenced by the attitude towards the director's evolution. 2. The film is structured around the systematic and repetitive conflicts between the various representatives of the Hollywood factory. Who is the author of the film : the producer ? the director ? the star ? or the critic caricatured here under the disguise of the Hollywood gossip columnist ? 3. The relation with Jean Renoir who was Aldrich's « boss ». 4. This film on Hollywood goes beyond the anecdotal viewpoint to raise the question of the necessity for a work of art to go through the mirror that separates the real from its representation.
- Hollywood mis en question dans les films des années soixante et soixante-dix : fictions, citations et métacinéma - Anne-Marie Bidaud p. 13 pages Dans les années soixante et au début des années soixante-dix, un certain nombre de cinéastes américains, souvent sous l'influence du cinéma européen, ont tenté de se livrer à une réflexion sur le médium lui-même au travers de leurs propres productions. Parmi les nombreux procédés que l'on peut recenser, des citations de films antérieurs sont fréquemment insérées pour détruire l'illusion de réalité que les films hollywoodiens imposent implicitement au public, et pour rendre évident la présence des codes et des valeurs transmises par ces films. Le métacinéma est une autre direction de recherche : un nombre plus restreint de créateurs ont mis en question l'ensemble des conventions hollywoodiennes, en rendant tous les clichés — formels, moraux, idéologiques — hypervisibles par pastiche et parodie (pseudo-citations) ou en les détruisant complètement. Par leur démarche, ces cinéastes se rattachent au courant plus vaste du Pop Art de la même époque.Hollywood Questioned in the Films of the Sixties and Seventies : Fictions, Quotations and Metacinema. In the sixties and early seventies, some American filmmakers, often under the influence of European cinema, considered their own films as means of investigation of the medium itself. Among many devices they used to achieve their purpose, quotations and clips from older films were often inserted to destroy the illusion of reality Hollywood films imposed implicitly on the andience, and to render the presence of the codes and values conveyed by Hollywood productions more obvious. Metacinema is another direction : in their search for liberation from the mesmeric power of traditional film fictions, a more limited number of cretors went further in their questioning of the conventional framework of filmmaking within the Hollywood system, by making all cliches — whether aesthetic, moral or ideological-obtrusive through pastiche and parody (speudo-quotations) or through systematic destruction. The quest of these critical filmmakers is similar to that of Pop Artists in the same decade.
- La mort à Hollywood : quelques réflexions sur l'Etat des choses, de Wim Wenders - Nelcya Delanoë p. 8 pages Qu'en est-il du cinéma américain en 1983 ? Cette question banale est posée par un Européen. l'Allemand Wim Wenders, appelé depuis plusieurs années à travailler avec les studios de Hollywood, et plus particulièrement avec ceux de Coppola. Wim Wenders entreprend de faire un Etat des choses — car tel est le titre de son film — comme on fait un état des lieux. Il y parvient en usant de deux niveaux de techniques et de culture, celles qui traditionnellement ont distingué à l'écran l'Ancien et le Nouveau Monde, montrant Hollywood plongé dans son narcissisme et sa quête en écho au narcissisme et à la quête d'artistes européens. A cheval sur la douceur portugaise et ses rivages, d'où partirent les Conquérants, et sur la dureté d'un Los Angeles coincé entre les derricks et Sunset Boulevard, le scénario file de la dérive introspective du film d'auteur et le rythme noir du roman policier. Dans ces jeux de miroirs, deux conceptions du monde et de l'art s'affrontent, sans merci, et c'est la mort à Hollywood, au petit matin, sous les balles de tueurs anonymes.Death in Hollywood. What is the state of American cinema in 1983 ? Such a banal question is here tackled by a European, the German film-maker Wim Wenders, who has been working for some years now in Hollywood, and in particular with Coppola's studio. Wim Wenders intends to assess The State of Things (for such is the title of his film) just as one assess the condition of a newly discovered old house. To do so, he draws upon two technical and cultural trends that have traditionnally separated Old World cinema from New. He depicts Hollywood's narcissitic quest, echoing that of some European artists'. Taking place both along Portugal's peaceful shores, whence The Conquerors left, and in hard rock Los Angeles, as signalled by oil-rigs and Sunset Boulevard, the scenario speeds up from film d'auteur's meandering introspection to the heat and the pulse of the film noir. Caught in these mirrors, two art and world views are shown here mercilessly confronting each other. As dawn breaks, anonymous gunmen shoot to kill, and it's death in Hollywood.
- Bibliographie - Michel Ciment p. 4 pages
Étude critique
- Geneviève Hily-Mane. — Le Style de Ernest Hemingtvay — La plume et le masque - Roger Asselineau p. 2 pages
Comptes rendus de Lecture
- Jean Beranger, Pierre Guillaume, prés. — Le Facteur religieux en Amérique du Nord, numéro 4 : Religion et engagement : intellectuels et militants au Canada et aux Etats-Unis. Sensibilités canadiennes - Gordon Golding p. 1 page
- Larry McCaffery. — The Metafictional Muse ; Tom LeClair and Harry McCaffery, eds. — Anything Can Happen - Maurice Couturier p. 2 pages
- Sergio Perosa, prés. — Théorie Inglesi del Romanzo 1700-1900 - Michèle Rivas p. 1 page
- Emory Elliot. — Revolutionary Writers: Literature and Authority in the New Republic 1725-1810 - Jean Béranger p. 2 pages
- Hugh M. Ruppersburg. — Voice and Eye in Faulkner's Fiction - Jacques Pothier p. 2 pages
- Marc Chenetier. — Richard Brautigan - Maurice Couturier p. 1 page
- Trente ans de captivité chez les Indiens Ojibwa, récit de John Tanner, traduit, présenté, analysé et annoté par Pierrette Désy - Nelcya Delanoë p. 2 pages
- William J. Abernathy, Kim B. Clark, Alan M. Kantrow. — Industrial Renaissance, Producing a Competitive Future for America - Jean Rivière p. 1 page
- Ronald Kent Shelp — Beyond Industrialization: the Ascendancy of the Global Service Economy - Jean Rivière p. 1 page
- G. William Domhoff. — Who Rules America Now? A View for the '80s - Jean Rivière p. 2 pages
- Anthony Cave Brown. — Wild Bill Donavan: The Last Hero - Pierre Lépinasse p. 1 page
- James Bamford — The Puzzle Palace: A Report on NSA, America's Most Secret Agency - Pierre Lépinasse p. 1 page
- Ronald Creagh. — Laboratoires de l'utopie : les communautés libertaires aux Etats-Unis - Bernard Vincent p. 2 pages
- André Kaspi. — Le Watergate : la démocratie américaine à l'épreuve - Claude-Jean Bertrand p. 1 page
- Paul Solman and Thomas Friedman. — Life and Death on the Corporate Battlefield: How Companies Win, Lose, Survive - Anne Deysine p. 2 pages
- Lester C. Thurow. — Dangerous Currents — The State of Economies - Jean Rivière p. 2 pages
- Roger E. Meiners and AL. H. Ringleb. — The Legal Environment of Business - Anne Deysine p. 1 page
- Barry Bluestone and Bennett Harrison. — The Deindustrialization of America - Marguerite Lorée p. 2 pages
- Résumés des articles / Abstracts - p. 10 pages