Titre | Moby-Dick : la fable du ventre | |
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Auteur | Agnès Derail-Imbert | |
Revue | Revue française d'études américaines | |
Numéro | no 44, avril 1990 Le corps dans la culture et la littérature américaine. | |
Page | 12 pages | |
Résumé |
La voix narrative émergée du naufrage dans l'épilogue de Moby-Dick ; or, The Whale semble échapper au « cannibalisme universel de la mer » que la fin d'Achab porte à son paroxysme. Or la narration, qui s'alimente du dépeçage d'un corps, ne fait que prendre la relève du cannibalisme. C'est pourtant à travers ce récit cannibale qu'Ishmael s'applique à rechercher la Voix, espérant situer dans le ventre l'avènement du Verbe. Ishmael, sur les traces de Jonas, tente de convertir la bouche dévorante en bouche prophétique. Mais le ventre ne se laisse pas idéaliser. Loin de livrer le Verbe fabuleux, il ne donne à entendre que les bruits insensés du cloaque intestinal, une ventriloquie infernale. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The narrative voice rising up from the wreck of the Pequod in the Epilogue of Moby-Dick ; or, The Whale seems to have overcome « the universal cannibalism of the sea » which came to a climax with Ahab's doom. But the narrative which feeds on the dismemberment of a body merely revives cannibalism under another guise. And yet, it is through this cannibal-like narration that Ishmael endeavours to elicit a voice, thus locating the advent of the Word in the bowels. Ishmael, in Jonah's wake, attempts to convert the devouring maw into a prophetic mouth. But the bowels fail to be transfigured. Far from delivering the wonders of the Word, they solely give forth the raving sounds of the belly, a hellish ventriloquy. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/rfea_0397-7870_1990_num_44_1_1389 |