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Titre « Deeps in him » : Ezra Pound and the persistent attraction of Laforgue
Auteur Peter Nicholls
Mir@bel Revue Revue française d'études américaines
Numéro no 84, mars 2000 Le modernisme américain libres influences.
Page 11 pages
Résumé On connaît le rôle déterminant joué par la poésie de Laforgue - conjointement aux poèmes de jeunesse de T. S. Eliot — dans l'élaboration même de la voix moderniste d'Ezra Pound. Mais celui-ci revient de nouveau vers Laforgue dans le dernier Canto (complet), pour dire lui devoir la découverte de «profondeurs» insoupçonnées. Cet article s 'attache à analyser cette double influence (ou de Laforgue sur Pound. Un tel retour avec un tel écart permet de mesurer de manière originale l'évolution de la pensée et de la poésie poundienne : si en 1914 Laforgue est pour Pound l'un des moyens de se libérer partiellement du symbolisme, notamment par la révélation d'une distance ironique et de l'utilisation d'une langue plus courante, dans le dernier Canto c'est une nouvelle vision du verbalisme qui apparaît à Pound, le mot pour lui-même, la possibilité d'exalter la magie interne du langage, sans plus avoir recours à un ancrage matériel externe, et en se libérant pour une fois du continuum historique. L'analyse de cette oscillation entre deux pôles d'une même influence livre en outre un aperçu très aigu sur les liens ambigus entre la poésie dite décadente et le modernisme.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rfea_0397-7870_2000_num_84_1_1801