Titre | Les transformations rurales dans les zones libérées de l'onchocercose au Burkina Faso | |
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Auteur | Ousmane Nebie | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | vol. 51, no 202, avril-juin 1998 | |
Rubrique / Thématique | Etudes |
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Page | 30 pages | |
Résumé |
Désenclaver les zones libérées de l'onchocercose, les peupler par un transfert des populations des zones à forte concentration humaine du «Plateau» central, initier les paysans aux méthodes agricoles améliorées pour que la pression démographique des zones surpeuplées diminue, que la productivité des terres s'accroisse, et contribuer ainsi à résoudre les problèmes économiques et à modifier les conditions sociales, étaient le leitmotiv des décideurs, quand furent lancés les programmes d'aménagement des Vallées des Voltas (A.V.V.).
Cette logique est celle du planificateur ; la situation constatée aujourd'hui est très différente : le nombre des paysans installés est bien inférieur aux prévisions ; la production céréalière est déficitaire dans de nombreuses Unités de Développement et le capital écologique s'appauvrit par dégradation. Quant au bien-être des exploitants, le bilan est également en deçà des attentes : aux conflits entre colons installés, migrants spontanés et autochtones, s'ajoute la détérioration de la rémunération de leur travail, résultant du caractère artificiel et aliénant des nouveaux espaces aménagés. Ces déboires montrent les limites d'une planification agricole dirigée, faisant fi des structures foncières tradition¬ nelles encore en vigueur dans les zones d'intervention, et définissant de manière identique des programmes d'aménagement, malgré la diversité des situations régionales.
Quoique la mise en valeur des terres disponibles ait été un impératif pour le pays, la prise en compte des réalités régionales aurait dû servir de base à la constitution d'un ensemble social plus harmonisé, qui mobiliserait alors ses efforts essentiellement vers les activités de production. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
When management programmes of the Volta valley were launched, decision-makers had the following leitmotiv : open the areas freed from onchocercosis, populate them by transfering people from the high human concentration central "Plateau" zones, teach peasants improved farming methods in order to reduce demographic pressure on overpopulated areas, increase land productivity thus contributing in silving economic problems and improving social conditions.
This is the reasoning of an economic planner. But the situation is quite different today. The number of settlers is well below predictions ; grain production shows a deficit in many Development Units and the ecological asset of these areas is deteriorating. As to the well-being of settlers, results are below what was expected : in addition to conflicts among them, there is a decrease of the payment they get for their job, which is due to the artificial and alienating nature of the newly developed areas.
Such setbacks show the limits of a state-controlled agricultural planning which does not take into account traditionnal land structures that are still in force in the areas of intervention and defines all planning the same way despite the diversity of regional situations. Though the exploitation of available land was a priority in the country, taking into account regional differences could have been the basis for setting up a more harmonized social body which would mobilize its efforts for production activities. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1998_num_51_202_3686 |