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Titre L'évolution récente du marché des produits vivriers au Togo
Auteur Ayéchoro K. Akibode
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 48, no 192, octobre-décembre 1995 Togo - Bénin.
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 24 pages
Résumé La production et la commercialisation des produits vivriers au Togo ont une très grande importance socio-économique. Si le taux de croissance démographique global du Togo est de 2,8 %, il est de 4,4 % pour la population urbaine et de 1 ,9 % pour la population rurale. La demande urbaine en produits vivriers croît plus rapidement que le nombre des actifs agricoles. L'évolution de la production agricole durant les années 19 80 est satisfaisante pour certains produits (millet, sorgho, igname), mais préoccupante pour les autres (maïs, haricot, arachide et surtout riz dont la production est loin de suivre la consommation). Les importations officielles concernent le blé, le riz et le maïs, et reflètent un changement des habitudes pour le blé et un déficit de production pour le maïs et surtout le riz. L'analyse du marché des produits vivriers permet de mettre en évidence les principaux facteurs explicatifs de la formation et du mouvement des prix. La très forte part d'autoconsommation (50 à 60 % pour le maïs, 80 à 90 % pour les mils et le haricot) a pour effet qu'une variation faible de la production, due aux aléas climatiques, produit une importante diminution de l'offre sur les marchés urbains. En l'absence de tout moyen de régulation de l'offre entre les années déficitaires et excédentaires, les prix sont très sensibles aux quantités offertes à la consommation. L'agriculture togolaise reste très routinière et essentiellement tournée vers la subsistance du producteur. Elle ne s'adapte pas rapidement d'une part en ajustant les productions de chaque culture vivrière à la demande et à l'état des stocks, d'autre part en utilisant les sols au mieux de leurs aptitudes culturales. A cela s'ajoute une productivité très faible, due à la faible pénétration des facteurs de productions modernes et à un encadrement technique peu dense. L'absence du crédit agricole dans le secteur du vivrier tend à perpétuer cette situation.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Foodcrops market evolution in Togo. The production and the commercialisation of foodcrops in Togo is of paramount socio-economic importance. If Togo 's overall demographic growth rate is 2,8 percent, this rate raises to 4,4 percent in the urban areas and shrinks to 1,9 percent in rural areas. The urban populations demand for foodcrops grows faster than the total amount of household labor in rural areas. An analysis of the foodcrops production 's evolution in the 1980s reveals that the tendency is satisfactory for some products (e.g. millet, sorghum, yam) but alarming for others (e.g. corn, beans, groundnuts and most of all the rice production is for from matching with the consumption). The official importations have to do with wheat and rice and maize and reflect a change in feeding habits in the case of wheat and a production foodcrops market makes it possible to put into perspective the main factors accounting for both the formation and the movement of prices. The very high share going into local consumption (50 to 60 percent in the case of corn, 80 to 90 percent in the case of millet, sorghum and beans) produces a weak production variation due to the climatic conditions, and has caused the supply on the urban market to notably decrease. In the absence of every means to regulate the supply between the deficit years and the excess years, prices are very sensitive to the quantities supplied to the consumers. Agriculture in Togo is very much grounded in routine and mainly caters for the producers' subsistence. On the one hand it does not adapt itself quickly enough by ajusting the productions of every foodcrops in relation to the demand and the available socks, and on the other hand it does not adapts itself quickly enough by putting the soils to the best use possible. On top of this one must mention the very weak productivity due to the non-intervention of modern factors of production and a loose technical training. The non-existence of a banking system designed for farmers working in the foodcrops sector makes the perpetuate.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1995_num_48_192_3580