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Titre "Habitations et occupation du sol". Le yir et le village dagara : l'exemple de Tobo
Auteur Honoré Poyouor Some
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 43, no 169, janvier-mars 1990
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 19 pages
Résumé Édifié en matériaux de faible résistance, le Yir dagara (maison, habitation) est constamment reconstruit en partie, voire déplacé suivant l'ampleur des intempéries subies. Mais cette mobilité imposée par des contraintes d'ordre physique, obéit surtout à des considérations socio-culturelles et socio-économiques. Par ailleurs, l'aspect architectural du Yir et sa répartition dans l'espace ont suscité des interprétations diverses sur la qualité des liens qui unissent les habitants. Autorisent-ils à parler de village, c'est-à-dire un regroupement de maisons dont les habitants manifestent une certaine solidarité les uns à l'égard des autres ? La réponse est oui sans aucune hésitation . Ce n'est pas un abus de langage car la solidité des liens ne se mesure pas forcément au rapprochement des unités d'habitations. Le Yir qui, au sens large peut s'étendre à tout le village, a toujours symbolisé cette union. C'est maintenant que les murs se lézardent et qu'il faut craindre les effets d'un individualisme trop affiché.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Dwellings and Land Occupation. The «Yir» and the Dagara Village ; the Exemple of Tobo. Built of a material with a weak weather resistance, the Dagara «Yir» (house, dwelling) is constantly reconstructed in part, or at times even erected elsewhere depending upon the degree of damage sustained because of bad westher. But this moving of the dwelling site, apparently made necessary because of material factors, is in reality a function of social-cultural and social économie considérations. The architectural appearance of the «yir», and its location in any particular area have, moreover, raised various interpretations as to the quality of the ties that unite the inhabitants. Do they authorize one to speak of village, that is, a collection of dwellings the inhabitants of which display a certain solidarity as respects one another ? The answer is unquestionably yes. It is not an abuse of language to say so, for the closeness of social ties is not necessarily measured by the distance separating the different dwellings. The «Yir» that, in the widest sense, can extend the entire lenghth of the village, has always been a symbol of this unity. It is now, at present, that cracks are appearing in the walls and that one must fear the effects of an individualism that is too strikingly set off.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1990_num_43_169_3327