Titre | L'onchocercose, une endémie en voie de disparition au Burkina Faso | |
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Auteur | Guy Neuvy | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | vol. 42, no 168, octobre-décembre 1989 | |
Rubrique / Thématique | Etudes |
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Page | 17 pages | |
Résumé |
L'onchocercose, encore appelée «cécité des rivières» est une maladie grave, à évolution lente, due à l'accumulation dans l'organisme humain de filaires transmises par des moucherons appartenant au groupe des simulies. Ces filaires finissent par se fixer dans le tissu conjonctif, entraînant la cécité totale du malade. Les larves des simulies ont besoin d'une eau très oxygénée pour vivre ; leurs gîtes se situent donc dans les rapides des rivières, ou dans des chutes de barrages, à quelques centimètres sous la surface de l'eau. La fixité des gîtes entraîne une localisation précise de l'onchocercose qui, de ce fait, est à caractère endémique. Au Burkina Faso, cette endémie existe dans les vallées du sud-ouest, dans celle du Mouhoun (ex-Volta Noire), surtout à partir de son confluent avec la Bougouriba, vallée où règne également l'onchocercose ; puis au sud du pays, les vallées de la Sissili, du Nazinon (ex-Volta Rouge), du Nakambe (ex-Volta Blanche), de la Kompienga et de la Pendjari qui sont pourtant toutes des rivières périodiques. Certains lieux de ces vallées furent désertés, notamment lorsque le taux de cécité totale atteignait 5 % de la population. En 1976, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) entreprit une lutte systématique contre cette endémie. Le moyen le plus sûr était de détruire les larves là où elles se développaient. Des larvicides furent épandus par voie aérienne : très vite, les résultats furent excellents mais, peu à peu, certaines larves manifestèrent une forte résistance. C'est donc un programme d'action continue qui est actuellement poursuivi, avec de nouveaux produits chimiques. D'autre part, une chimiothérapie simple est à l'étude, ce qui permettrait alors d'éradiquer complètement cette grave endémie qui sévit non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans toute l'Afrique occidentale et une partie de l'Afrique centrale. Actuellement, on assiste à un intense flux migratoire de paysans, vers des vallées naguère désertées, celle du Nakambe notamment, et aujourd'hui éradiquées. L'onchocercose peut être considérée, maintenant, comme totalement maîtrisée au Burkina Faso. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Onchocerciasis (River Blindness), a disappearing endemia inBurkina Faso. Onchocerciasis has been one of the most serious endemia in Burkina Faso. This disease is also called river blindness because it makes people blind and is linked to the presence of flowing water. Because of this disease, fertile valleys remained uninhabited and unexploited. Since 1974, the World Health Organisation (W.H.O.) has been conducting an efficient program against the disease ; larvicides are spread upstream, the habitat of larva of the simuli fly (vector ot the disease) which larva develop within the flowing water of rivers. In 1988, onchocerciasis was practically eradicated from Burkina Faso. However, a monitoring program must be set up and enforced to avoid a return ot the simuli fly from neighbouring regions. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1989_num_42_168_3320 |