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Titre Milieu naturel, culture du coton et développement agricole dans l'ouest du Burkina Faso
Auteur Oumarou Dao, Guy Neuvy
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 41, no 163, juillet-septembre 1988
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 32 pages
Résumé Le coton a souvent été rendu responsable, dans les pays du Sahel, de l'insuffisance de la production vivrière. Cette hypothèse est examinée ici dans le cadre de l'O.R.D. de la Volta Noire, qui produit 42 % de la récolte nationale de coton. Cette culture a bénéficié ici depuis longtemps d'un encadrement poussé par une société d'intervention (C.F.D.T. devenue SOFÏTEX), qui a introduit des techniques améliorées de culture et de commercialisation et développé le crédit agricole . La région est marquée par une pauvreté assez générale des sols et par une sécheresse sévère ; le coton y trouve cependant les conditions favorables. Bien que le cours d'eau principal (le Mouhoun, ex-Volta Noire) soit pérenne, on ne pratique pas de culture irriguée. La végétation arborée est menacée de disparition par l'activité des hommes et du bétail. Six groupes ethniques principaux occupent l'espace, mais un flux migratoire constant accroît en permanence la population Mossi. La culture du coton, pourtant antérieure à la colonisation, fut longtemps impopulaire du fait de son caractère obligatoire. Elle ne prit vraiment son essor que peu avant l'indépendance, après laquelle les pouvoirs publics l'appuyèrent fortement. Depuis 1980, les exploitations motorisées se sont multipliées. Elles pratiquent la culture continue avec assolement coton-maïs-mils, utilisent outils portés, fumier et engrais minéraux, traitements phyto-sanitaires. Les rendements sont élevés, les excédents de céréales notables, et les revenus nettement améliorés, en dépit des frais d'exploitation. Cette évolution ne concerne encore qu'une minorité d'exploitants, mais elle semble très encourageante.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Natural Milieu, Cotton Growing and Agricultural Development in Western Burkina Faso -In the countries of the Sahel region, cotton has often been made responsible for the lack of foodstuff production. This hypothesis is examined here in the framework of the O.R.D. of Black Volta, which produces 42 % of the national cotton crop. This crop has been favored here for some time now by the concerted efforts of a company (C.F.D.T., today SOFITEX) which introduced improved techniques of crop growing and selling and developed agricultural credit facilities. The region is characterized by generally poor quality of soils and severe drought ; nevertheless, cotton here finds favorable conditions for growth. Although the main water source (the Mouhoun, formerly called the Black Volta)) is always flowing, the irrigation of crops is not practiced. The tree and shrub vegetation is menaced with extinction because of the activity of man and animals. Six main ethnic groups occupy the area, but a constant migratory flow continues to increase the number of members of the Mossi people. Cotton growing, although already inexistence before the colonial period, was for a long time unpopular because of its obligatory nature. It really did not enjoy strong growth until shortly before Indépendance, after which the public authorities strongly supported it. Since 1980, mechanized farms have multiplied. They practice year-round farming with a rotation of cotton -corn -millet, use transported tools, manure and mineral fertilizer, and phyto-sanitary treatments. Output is high and incomes have significantly increased in spite of production costs. This development concerns at present but a minority of farmers, but it seems to be very encouraging.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1988_num_41_163_3268