Contenu de l'article

Titre Les maraîchers de la Côte-sous-le-vent, Guadeloupe : agriculteurs ou petits patrons ?
Auteur Bernard Dumaz
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 39, no 154, avril-juin 1986
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 26 pages
Résumé Lors de la crise de la production sucrière dans le sud-ouest de la Basse-Terre, à la fin du siècle dernier, se constituèrent, sur les zones les plus défavorisées géographiquement, des ensembles de petites propriétés. Depuis la départementalisation en 1946, ces petites propriétés se désengagèrent de l'économie de plantation et progressivement, mais de plus en plus nettement dans les années récentes, orientèrent leurs systèmes de production vers les besoins d'un marché local en pleine extension avec la croissance du secteur tertiaire. Cette mutation fut encouragée par un développement marqué des forces productives, auquel l'Etat n'est pas étranger, et l'arrivée massive, depuis 1975, de prolétaires haïtiens employés clandestinement pour une production légumière particulièrement intensive. Mais la réalité de ces systèmes de production est loin d'être assurée et la prospérité actuelle de ces petites unités pourrait bien n'être qu'éphémère. Elle profite en effet du caractère «rentier» de l'économie guadeloupéenne et n'amorce pas de véritable évolution en direction du développement autocentré que l'on aimerait voir se réaliser.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Truck Farms of the Côte-sous-le vent, Guadeloupe : Farmers or Small Landowners. — During the sugar production crisis in the Southwest of Basse-Terre at the end of the last century, small domains were established in the most disadvantaged geographic areas. Since Guadeloupe became a French department in 1946, these small properties have broken away from the plantation system and progressively, but more and more distinctly in recent years, have oriented their production methods towards the needs of a local market, in full expansion on account of the growth of the tertiary sector. This change was encouraged by a striking evolution in the means of production-to which the Government contributed a great deal-and because of a massive influx of Haitian farm labor, from 1975, and who were employed clandestinely in order to increase vegetable output sharply. But the reality of these production methods is far from being the solution sought, and the present prosperity of these small, units can very well be only short lived. Indeed, it benefits from the «investor» character of the Guadeloupe economy and doesn't really lay the foundation for the creation of the self-sufficient economic system that one would like to see develop.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1986_num_39_154_3182