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Revue Les Cahiers d'Outre-Mer Mir@bel
Numéro vol. 39, no 154, avril-juin 1986
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Etudes

    • La théiculture rwandaise - Odile Chapuis p. 26 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dés 1954, le gouvernement rwandais a essayé de diversifier ses sources de revenus. Après le caféier, le théier est la culture commerciale des marais de montagne et des collines entre 1 600 m et 2 500 m d'altitude. C'est la source possible d'un revenu monétaire nouveau pour les populations qui ont une vie rude. Cette culture a permis de promouvoir une industrialisation agro-alimentaire en milieu rural, la création d'emplois, d'un certain potentiel monétaire local et pour le gouvernement des exportations sources de devises intéressantes.
      The Rwandese tea cultivation and production. — As far back as 1954, the Government of Rwanda has tried to diversify its sources of income. Ranked second after coffee, tea is today the cash crop in the higland marshes and in the hills between 1 600 and 2 500 m. For a population accustomed to a severe way of life, tea provides a possible new monetary income. Moreover, tea has paved the way for the setting up of agro-industries in rural areas. This industrialization has provided employment opportunities, has built up financial disponibilities at grass root level, and has supplied the Government with additionnai income resulting from exportations.
    • La culture du café et le développement de l'Uélé - K. Mbuluyo Mokili p. 14 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'Uélé, principale région de production de café Robusta du Zaïre, possède des atouts indéniables pour le développement de cette culture d'exportation : pluies suffisantes, sol riche avec des intrusions basiques et main-d'oeuvre bon marché. L'adoption de cette culture dans l'agriculture traditionnelle paysanne principalement dans les zones (territoires) de Wamba, de Rungu, de Poko et Bambesa, s'accompagne de modifications importantes sur le plan de la production des cultures vivrières, des systèmes agraires et foncier, et sur la structure sociale avec l'apparition d'une nouvelle classe sociale dont le pouvoir est fondé sur l'argent.
      Coffee Growing and the Social-Economic Development of Uélé, Zaïre. — Uélé, the principle Robusta coffee producing region of Zaïre, has undeniable assets (abundant rainfall, rich soil with intrusion of mineral salts, low cost farm labor) for the development of this agricultural export produce. The adoption of this crop in the traditional peasant agriculture economy, mainly in the districts of Wamba, Rungu, Poko and Bambesa, is accompanied with important changes as regards foodstuff production (the ten-dancy to one-crop farming) as regards the agrarian and land property systems, and in the social structure (the rise of a new social class based on money).
    • Intensification agricole et ravitaillement urbain : le cas des périmètres vivriers du département d'Agboville - Jean-Louis Chaléard p. 22 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'objet de cet article est d'étudier la situation présente et l'évolution des périmètres de riziculture et de cultures maraîchères destinées aux marchés urbains, dans le département d'Agboville. Sur ces périmètres, créés au début des années 1970, des volontaires encadrés par des sociétés d'Etat pratiquent une agriculture intensive. Mais des difficultés diverses, aléas naturels et surtout prix trop bas, freinent l'essor des productions. Et cette agriculture est plus le fait de citadins et de ruraux sans terre, que de planteurs locaux qui préfèrent la culture du cacao, plus rémunératrice.
      Intensive Agriculture and the Supplying of Urban Centers ; the Case of the Foodstuff-Producing Perimeters of the Department of Agboville, Ivory Coast. — This article is a study of the present situation and growth of the areas in which rice and fresh vegetables are grown in the Agboville department. On those perimeters, which were created at the beginning of the 1970s, peasants working on a voluntary basis and supervised by State-controlled companies have engaged in forms of intensive agriculture. But various difficulties, natural hazards and, above all, too low prices, have slowed down production increase. And in addition, this form of agriculture is carried out more by town dwellers and landless peasants than by local farmers, who prefer to grow cocoa as it yields greater profits.
    • Les maraîchers de la Côte-sous-le-vent, Guadeloupe : agriculteurs ou petits patrons ? - Bernard Dumaz p. 26 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Lors de la crise de la production sucrière dans le sud-ouest de la Basse-Terre, à la fin du siècle dernier, se constituèrent, sur les zones les plus défavorisées géographiquement, des ensembles de petites propriétés. Depuis la départementalisation en 1946, ces petites propriétés se désengagèrent de l'économie de plantation et progressivement, mais de plus en plus nettement dans les années récentes, orientèrent leurs systèmes de production vers les besoins d'un marché local en pleine extension avec la croissance du secteur tertiaire. Cette mutation fut encouragée par un développement marqué des forces productives, auquel l'Etat n'est pas étranger, et l'arrivée massive, depuis 1975, de prolétaires haïtiens employés clandestinement pour une production légumière particulièrement intensive. Mais la réalité de ces systèmes de production est loin d'être assurée et la prospérité actuelle de ces petites unités pourrait bien n'être qu'éphémère. Elle profite en effet du caractère «rentier» de l'économie guadeloupéenne et n'amorce pas de véritable évolution en direction du développement autocentré que l'on aimerait voir se réaliser.
      The Truck Farms of the Côte-sous-le vent, Guadeloupe : Farmers or Small Landowners. — During the sugar production crisis in the Southwest of Basse-Terre at the end of the last century, small domains were established in the most disadvantaged geographic areas. Since Guadeloupe became a French department in 1946, these small properties have broken away from the plantation system and progressively, but more and more distinctly in recent years, have oriented their production methods towards the needs of a local market, in full expansion on account of the growth of the tertiary sector. This change was encouraged by a striking evolution in the means of production-to which the Government contributed a great deal-and because of a massive influx of Haitian farm labor, from 1975, and who were employed clandestinely in order to increase vegetable output sharply. But the reality of these production methods is far from being the solution sought, and the present prosperity of these small, units can very well be only short lived. Indeed, it benefits from the «investor» character of the Guadeloupe economy and doesn't really lay the foundation for the creation of the self-sufficient economic system that one would like to see develop.
  • Chroniques