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Titre La politique agraire du communisme indien et le débat sur le réformisme. Le cas du Bengale Occidental
Auteur Jean Racine
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 39, no 153, janvier-mars 1986
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 29 pages
Résumé Au pouvoir au Bengale Occidental depuis 1977, le Parti Communiste Indien-Marxiste est le premier parti communiste à disposer en Inde d'une certaine durée. Sa politique agraire prend ainsi valeur d'expérience historique. Sécurité des tenures, support aux sans-terres, effort de développement rural intégré : l'essentiel des réformes en cours s'opère avec l'appui à la base des panchayats politisés et des syndicats paysans contrôlés par le parti, en un combat difficile contre les pouvoirs multiformes des maîtres des villages. Validité et efficacité du réformisme, priorité à la justice sociale ou à la productivité : cette politique agraire est l'objet d'un vif débat dont on rend compte ici, et qui dépasse le seul cas du Bengale. Réforme à petits pas, certes, incapable d'apporter à court terme des changements fondamentaux. Mais réforme profonde cependant : en commençant à modifier les rapports de l'homme à la terre, elle s'attaque en fait, par stratégie politique, aux tabous qui régissent les formes traditionnelles de dépendance sociale.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Agrarian Policy of Indian Communism and the Debate on Reformism : The Case of West Bengal. — In power in West Bengal since 1977, the CPI-M is the first Communist party in India to enjoy a rather long life span. Its agrarian policy must thus be considered as possessing some intrinsic value. Security for the sharecroppers, support to the landless, attempts at an integrated rural development program — all these dents on tradition are enacted with the grass root support of politicized panchayats and peasant organisations under party control, in a trying struggle against the multifaceted powers of the village landlords. Such an agrarian policy raises many fundamental questions relevant beyond the Bengal borders, such as the validity and efficacy of reformism, or the dilemma posed as regards stressing social justice rather than productivity. One echoes here the acute debate presently running in Bengal on these points. Here is a slow pace reform, which indeed cannot implement short term drastic changes. Nevertheless, it is a deep reform ; by beginning to modify the established relationships between man and land, it strikes out, in fact, through a political strategy, against the taboos which rule the traditional patterns of social domination.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1986_num_39_153_3171