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Titre Les devises touristiques : bénéfice ou leurre pour la Côte d'Ivoire ?
Auteur Josy Dienot
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 38, no 149, janvier-mars 1985
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 16 pages
Résumé Les recettes en devises issues du tourisme sont l'un des aspects le plus souvent mis en avant pour justifier l'effort financier important consenti par certains pays du Tiers monde dans le cadre d'une politique de développement touristique. L'analyse des comptes d'exploitation du complexe touristique d'Assinie (Côte d'Ivoire) permet de nuancer cette affirmation. En effet une partie importante des recettes brutes en devises est redépensée par ces pays pour le fonctionnement des hôtels et pour payer les salaires des employés européens. Les importations de consommations intermédiaires sont importantes dans la mesure où ces pays en voie de développement n'ont pas une économie suffisamment diversifiée et développée pour assurer un ravitaillement autonome des hôtels. Ainsi en 1976, 5,2 % des recettes brutes en devises touristiques sont restés effectivement dans le pays. C'est peu et l'on peut se demander, dans ces conditions, si l'effort financier consenti pour le développement du tourisme international se trouve économiquement justifié...
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Tourist Trade Revenues : Profitable, or a Bait for Ivory Coast ?. — Foreign currency obtained from the tourist trade is one of the arguments most put forward by certain countries of the Third World in order to justify the considerable financial expenditures they have undertaken so as to promote the growth of the tourist industry in their nations. An analysis of the balance sheets of the tourist complex of Assinie, Ivory Coast, leads one to question this view. Indeed, a very large part of the gross receipts in foreign currency is spent in the respective countries for the operation of the hotels and to pay the salaries of the European employees. Imports of intermediary consumer products also erode these receipts in that the developing countries do not possess a sufficiently diversified economy to assure a domestic supplying of the hotels. As a consequence, in 1976 only 5.2 % of the gross receipts derived from tourist-producing currencies actually remained in the country. This is very little, and one can thus wonder whether the financial effort devoted to the growth of an international tourist trade is really justified economically.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1985_num_38_149_3130