Titre | Le trafic aérien en Afrique | |
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Auteur | André Badibanga | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | vol. 36, no 142, avril-juin 1983 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 14 pages | |
Résumé |
A l'image du mode de production capitaliste périphérique, le trafic aérien en Afrique est trop ouvert sur l'extérieur. Cette ouverture qui varie selon le volume du frêt qui s'effectue autour de l'axe Nord/Sud, tient par ailleurs à certains facteurs géographiques. Parmi eux, le nombre relativement élevé de pays enclavés en Afrique auquel s'ajoute l'implantation massive des compagnies aériennes étrangères sur le continent.
En effet, les compagnies aériennes ou multinationales qui n'hésitent pas à étaler leur supériorité technique, face aux compagnies nationales mal équipées, constituent la cause principale de l'ouverture du trafic aérien sur l'extérieur et de sa polarisation sur l'Afrique du Sud, considérée comme «l'escale terminale».
Pour rompre le monopole qu'elles exercent sur le trafic aérien en Afrique, la CAFAC -Commission Africaine de l'Aviation Civile-entend stimuler la coopération inter-compagnies nationales en vue d'accroître les échanges inter-Etats. Cet objectif se heurte cependant à un obstacle majeur : l'isolement des pays enclavés qui oblige les voyageurs des compagnies aériennes à effectuer de nombreux détours, avec les escales intermédiaires qui les sous-tendent, pour atteindre leur destination finale. En effet, pour rejoindre par exemple Bangui en partant de Kinshasa, il leur faut transiter par Paris, Londres ou Bruxelles, changer plusieurs fois d'avions... Comme si Bangui et Kinshasa ne baignaient pas dans la même mouvance géographique et ne se touchaient pas comme deux faces d'un seul miroir. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Air Traffic in Africa.-Taking its cue from the capitalistic mode of operating, air traffic in Africa is far too open on foreign air service. This emphasis, which varies according to the volume of freight and passengers carried, which in turn is oriented on a North-South axis, is due, moreover, to certain geographic factors.
Among them, the relatively high number of enclave countries in Africa. Also, the dominating number of foreign companies operating on the continent. In fact, these air or multinational compagnies do not hesitate to flaunt their technological superiority in front of the national compagnies, which admittedly are poorly equiped, and thus constitute the principle reason why traffic is conducted along North-South routes, with the Union of South Africa being considered as the final stopping point.
To break the monopoly that foreign companies exercise on air traffic in Africa, the CAFAC -African Commission of Civil Aviation-intends to stimulate cooperation among the national domestic companies with a view to increasing inter-countries exchanges. This objective is confronted, however, with a serious problem : the isolation of the enclave countries, which obliges the passengers of the domestic companies to make frequent detours, hence many intermediary stops, before they can reach their final destinations. Indeed, to go, for example, to Bangui from Kinshasa, they have to fly via Paris, London or Brussels, and change planes several times... As if Bangui and Kinshasa were not bathed in the same geographic setting and did not touch each other like two sides of the same mirror. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1983_num_36_142_3062 |