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Titre Urbanisation et réseau urbain du Panama
Auteur Dominique Lecompte
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 36, no 142, avril-juin 1983
Rubrique / Thématique
Articles
Page 23 pages
Résumé Résumé.-La république du Panama, le moins peuplé et l'un des plus petits états latino-américains, a vu son territoire se structurer autour des activités de passage transisthmique, principale source de revenus du pays (plus de 30 % de la PIB). Les centres urbains situés de part et d'autre du canal, particulièrement la capitale, concentrent 78 % des habitants des villes, alors que l'intérieur, voué surtout à l'agriculture et à l'élevage, longtemps dépourvu de moyens de communications ne possède que de petits centres. L'étude des services publics disponibles et des activités économiques des villes permet de définir la hiérarchie urbaine du pays. Cinq centres présentent une infrastructure éducative, scolaire et de télécommunications au plus haut niveau, David, première ville de l'intérieur du pays, au coeur de la région agricole la plus riche et la plus peuplée, se détache nettement avec Chitré-Los Santos ; ces deux centres sont à la tête de véritables réseaux urbains bien hiérarchisés. L'étude des réseaux de bus montre qu'ils exercent une influence sans partage sur de vastes hinterlands. Les provinces plus pauvres, ou trop proches de Panama au contraire n'ont pas de réseau véritablement structuré ; plusieurs centres de niveaux équivalents se partagent le territoire ; la ville de Panama exerce une très forte influence directe même sur des zones rurales éloignées. Les zones encore mal intégrées à l'espace national, au Darien et sur la Côte Atlantique, dépourvues de voies de communication terrestres, marginales économiquement et socialement (leur population est en grande partie indigène) n'ont pas de véritables réseaux urbains. Le type d'activité exerce donc une influence prépondérante sur la structure du réseau : macrocéphalie sur Panama, due au passage transisthmique, réseau relativement dense et bien hiérarchisé dans les zones agricoles riches, nombreux centres de même niveau et réseaux non structurés dans les zones marginales ou les régions d'élevage extensif.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1983_num_36_142_3063