Contenu de l'article

Titre A propos de la sécheresse et ses conséquences au Sahel
Auteur Jacques-Henri Durand
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 30, no 120, octobre-décembre 1977
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 21 pages
Résumé Après avoir caractérisé les zones arides par la faiblesse et l'imélgularité des précipitations et la forte évaporation, l'auteur décrit rapidement les pays du Sahel et leur milieu naturel. L'extrême rigueur des conditions de milieu n'autorise que l'agriculture pluviale ou l'agriculture irriguée. L'élevage exploite les graminées poussant sur les sables en saison des pluies ou les plantes des thalwegs en saison sèche. Cette agriculture précaire subvient tout juste aux besoins des populations et, soumise aux aléas du olimat, un déficit hydrique peut entraîner une famine. C'est ce qui s'est passé en 1972-1973. L'analyse de la pluviométrie de 1959 à 1974 montre que la sécheresse a commencé vers 1970 et a atteint son maximum en 1973, année où l'isohyète 300 mm (limite inférieure de la culture du imil) passait au sud du Niger. En conséquence, les pâturages se sont rétrécis, obligeant les troupeaux à des déplacements de plus en plus longs au cours desquels les bêtes sont mortes de faim et d'épuisement. Toutes les cultures, mêmes irriguées, ont été touchées provoquant la famine pour les hommes et le bétail, sans que l'eau de boisson ait manqué. Un puissant exode vers les vallées moins défavorisées s'est produit, créant des problèmes humains. L'auteur indique enfin quelques moyens de pallier les effets d'un retour de la sécheresse : dans l'immédiat, constituer des stocks de vivres, renouvelés chaque année permettant aux secours de s'organiser et créer de nouveaux points d'eau. A moyen terme, prendre les mesures nécessaires pour : a) augmenter l'eau disponible ; b ) économiser l'eau en réduisant les pertes par évaporation, drainage, ruissellement ou excès d'irrigation ; c) introduire la culture d'espè¬ ces précoces à court cycle végétatif consommant moins d'eau. A long terme, l'OJVLM. cherche à créer un réseau d'alerte à la sécheresse, qui fonctionnerait au début des années 1980.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1977_num_30_120_2836