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Titre Les oasis des plaines de la région de Bam et du Narmâchir (Lut méridional, Iran)
Auteur Paridokht Fecharaki
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 29, no 113, janvier-mars 1976
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 32 pages
Résumé Encadrée de montagnes, la plaine de Bam et du Narmâchir, dans le Lut méridional, a un climat aride et rude, très chaud en été, froid en hiver. La population, peu nombreuse, se concentre dans des oasis, où a grandi la ville de Bam. La vie agricole n'est possible que par l'irrigation : les cultures sont alimentées par des drains souterrains : les ghanates, par des puits, des sources ou des rivières. Le partage des eaux entre les ayants droit se fait suivant des règles très strictes et complexes. Cependant, en raison de l'irrégularité du climat, comme des déficiences de certaines techniques, l'économie agricole est d'une grande précarité. On cultive un peu de tout : les dattes, les agrumes, et le henné sont commercialisés ; les cultures «de terre», blé, orge, luzerne sont ou d'hiver ou d'été, ces dernières n'étant possibles qu'au cours des années les plus humides. Des coopératives agricoles viennent en aide aux paysans qui y adhèrent, surtout en leur octroyant des prêts de divers types ; mais le succès de ces organismes est limité. Il faut distinguer plusieurs types de pays : le Baravât proche de la ville de Bam, est surtout un centre fruitier exploité par de grands propriétaires habitant la ville ou par de petits propriétaires et où dominent dattiers et orangers, tandis que le Baravât lointain produit des dattes, du blé, de l'orge, et élève du bétail. Le Narmâchir est une région de polyculture où l'on fait aussi de l'élevage, mais les ressources en eau y sont insuffisantes par rapport à la superficie des terres cultivées. La réforme agraire — qui ne porte pas sur les vergers — a renforcé dans le Baravât une classe déjà nombreuse de petits propriétaires ; mais dans le Narmâchir où il y avait beaucoup de grands propriétaires et où prédominent les cultures «de terre», elle a profondément secoué la société rurale.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Oases in the Plains of the Region of Bam and Narmachir (Southern Lut, Iran). Hemmed in by mountains, the Bam and Narmachir plain, in southern Lut, has a dry and harsh climate, extremely hot in summer and cold in winter. The population, which is not numerous, is concentrated in the oases, where the town of Bam sprang up. Agricultural activities are only possible because of irrigation. The farm fields are irrigated by means of underground pipes, the ghanates, by wells, springs or rivers. The sharing of water among those having a right to it is done according to very strict and complex rules. However, on account of the uncertain climatic conditions, and the backwardness of some of the technical methods and equip- ment used on the farms, the agricultural economy is in a very precarious state. A bit of everything is grown. Dates, citrus fruits and henna are among the crops commercialized. The «land» crops, wheat, barley and lucern are grown either in winter or in summer, but only during the course of rainy years. Agricultural cooperatives aid the peasants who belong to them, especially by giving them credit facilities of various types ; but the efficacy of these organizations is limited. There are several types of landscapes. Baravat, situated close to the town of Bam, is above all a fruit center exploited by large landowners living in the town or by small proprietors in the districts where date and orange trees predominate, whereas in the outer parts of Baravat date trees, wheat and barley are grown and livestock raised. Narmachir is a multi-crop region and where some lifestock is raised, but the water supplies in it are insufficient in relation to the area of land farmed. Agrarian reform — which doesn't affect the orchards — has, in Baravat, considerably enhanced the situation of the class of small proprietors, which was already large. In Narmachir, however, where there were many large landowners and where «land» crops are grown, it has severely disturbed the structures of the rural society.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1976_num_29_113_2766