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Titre L'exploitation forestière en République Populaire du Congo
Auteur Alain Codou, Guy Gibert
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 28, no 110, avril-juin 1975
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 23 pages
Résumé Jusqu'en 1972, l'exploitation forestière était la première ressource économique du Congo. Même si le pétrole apparaît désormais comme le moteur du développement de l'économie congolaise, il n'en demeure pas moins que le bois est une richesse quasi-inépuisable pour peu que l'on prenne quelques précautions quant à son exploitation. 60 % de la superficie de la R.P.C. (environ 200 000 km2 sur 342 (XX)) sont couverts par la forêt équatoriale répartie en trois régions (Mayombe, Chaillu, Nord-Congo) outre les nombreuses galeries et lambeaux forestiers, dispersés dans les zones de savanes. L'exploitation forestière c'est d'abord l'usage traditionnel du bois (cases, pirogues), la cueillette et le ramassage de nombreux produits (à usage alimentaire ou pharmaceutique) et de plus en plus la coupe de petits arbres et le ramassage de bois mort pour ravitailler les villes en bois de chauffe. Cependant ce qui retient l'attention c'est la coupe des grands arbres destinés essentiellement à l'exportation à l'état de grumes ou préalablement transformés sur place (scieries ; usines de déroulage). Ce genre d'exploitation «industrielle» est déjà vieille de trois quarts de siècle au Congo, mais n'a subi une véritable impulsion que lorsque la République Fédérale d'Allemagne, client traditionnel et aujourd'hui principal acheteur du bois congolais, a recommencé, après 1955, ses achats dans le pays. Soucieux de préserver leur patrimoine forestier, les autorités congolaises ont décidé avec la publication du nouveau Code Forestier en 1974 de relancer l'exploitation forestière sur de nouvelles bases qui favorisent les exploitants nationaux et les investissements industriels. Bien que la crise mondiale du bois notamment retarde sa mise en exploitation, c'est la forêt du Nord-Congo qui porte aujourd'hui les espoirs de développement de cette importante branche économique. D'autre part, des essais de plantations en savane (pins et eucalyptus) et de régénération du limba (Mayombe) devraient se poursuivre et amorcer une ère de «culture» forestière.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Forest Exploitation in the Popular Republic of the Congo. Until 1972, forest exploitation was the principal economic resource of the Congo. Even if petroleum now appears to be the main pivot round which the future development of the Congo will turn, wood, in any case, remains an almost inexhaustible source of wealth, on the condition that the minimum of precautions are taken to insure its continued exploitation. Sixty percent of the area of the R.P.C. (approximately 200,000 sq. km. out of 342,000) is covered by the equatorial forest divided into three regions (Mayombe, Chaillu, North Congo), not counting the numerous wooded areas that are found in various parts of the savannah regions. Forest exploitation, first of all, concerns the employment of wood for such traditional articles as cases and dug-outs ; secondly, many wood products are extracted for use by the food and pharmaceutical industries ; and, thirdly, more and more small trees are cut and dead wood collected for the towns and villages where firewood is employed for heating and cooking. However, what merits attention is the cutting of large trees destined for export in the form of logs or which are first tranformed locally by saw mills and bark-peeling mills. This type of «industrial» exploitation has existed in the Congo for some seventy-five years now, but it only experienced real growth when the German Federal Republic, the traditional customer and today the principal purchaser of Congolese wood, resumed buying in the country after 1955. Concerned to conserve its national forest resources, the Congolese authorities have decided, with the publication of a new Forest Code in 1974, to give a new impetus to forest exploitation. An altered economic program has, as a consequence, been developed which favors the indigenous operators and governmental investments. Although it is in the main the world-wide crisis in wood demand which, is retarding continued growth of the industry, it is the forest of North Congo which today carries the nation's hopes as respects the future of this highly important economic branch. On the other hand, experiments in establishing plantations in the savannah régions (pine and eucalyptus trees) and the replanting of limba (in Mayombe) should continue and should thus start an era of forest «crops».
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1975_num_28_110_2732