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Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | vol. 28, no 110, avril-juin 1975 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Etudes
- Quelques données sur l'artisanat dans les villes d'Afrique tropicale - Pierre Vennetier p. 9 pages Dans les villes d'Afrique tropicale, l'artisanat occupe encore une partie importante des actifs du secteur secondaire. Dans une agglomération très ancienne, comme Abéché, les métiers traditionnels sont presque seuls représentés, mais ils déclinent ; dans les villes d'origine coloniale, comme à Lomé, dominent plutôt ceux dont l'activité est liée à la vie moderne de type européen. Partout, les effectifs sont pléthoriques dans certaines branches, et la plupart des artisans vivent mal de leur métier, sauf dans quelques cas où interviennent soit la consommation de masse (bière de mil par exemple), soit des incitations extérieures (tourisme). L'artisanat apparaît souvent comme une solution de fortune, un pis-aller, ou encore une position de repli adoptée dans l'attente de jours meilleurs.Some Data on the Handicraft Industries in Tropical African Towns. In the towns of tropical Africa, handicrafts still occupy a rather important part of the activities in the secondary sector. In very old communities, such as, for example, Abéché, the traditional trades are practically the only ones represented, but they are declining in importance ; in towns that date back to the colonial period, such as Lomé, we see, on the other hand, industries that are linked to the modern and European type of living. Everywhere, however, there is a superabundance of labor in certain fields, and the great majority of craftsmen eke out a poor living from their trade, except in some cases where mass consumption plays a role (the millet beer industry, for example) or where external demand (tourism) exerts an influence. The handicrafts thus attract workers who see in them a means of temporary susbsistance, a last resort, or a refuge while waiting for better days.
- L'exploitation forestière en République Populaire du Congo - Alain Codou, Guy Gibert p. 23 pages Jusqu'en 1972, l'exploitation forestière était la première ressource économique du Congo. Même si le pétrole apparaît désormais comme le moteur du développement de l'économie congolaise, il n'en demeure pas moins que le bois est une richesse quasi-inépuisable pour peu que l'on prenne quelques précautions quant à son exploitation. 60 % de la superficie de la R.P.C. (environ 200 000 km2 sur 342 (XX)) sont couverts par la forêt équatoriale répartie en trois régions (Mayombe, Chaillu, Nord-Congo) outre les nombreuses galeries et lambeaux forestiers, dispersés dans les zones de savanes. L'exploitation forestière c'est d'abord l'usage traditionnel du bois (cases, pirogues), la cueillette et le ramassage de nombreux produits (à usage alimentaire ou pharmaceutique) et de plus en plus la coupe de petits arbres et le ramassage de bois mort pour ravitailler les villes en bois de chauffe. Cependant ce qui retient l'attention c'est la coupe des grands arbres destinés essentiellement à l'exportation à l'état de grumes ou préalablement transformés sur place (scieries ; usines de déroulage). Ce genre d'exploitation «industrielle» est déjà vieille de trois quarts de siècle au Congo, mais n'a subi une véritable impulsion que lorsque la République Fédérale d'Allemagne, client traditionnel et aujourd'hui principal acheteur du bois congolais, a recommencé, après 1955, ses achats dans le pays. Soucieux de préserver leur patrimoine forestier, les autorités congolaises ont décidé avec la publication du nouveau Code Forestier en 1974 de relancer l'exploitation forestière sur de nouvelles bases qui favorisent les exploitants nationaux et les investissements industriels. Bien que la crise mondiale du bois notamment retarde sa mise en exploitation, c'est la forêt du Nord-Congo qui porte aujourd'hui les espoirs de développement de cette importante branche économique. D'autre part, des essais de plantations en savane (pins et eucalyptus) et de régénération du limba (Mayombe) devraient se poursuivre et amorcer une ère de «culture» forestière.Forest Exploitation in the Popular Republic of the Congo. Until 1972, forest exploitation was the principal economic resource of the Congo. Even if petroleum now appears to be the main pivot round which the future development of the Congo will turn, wood, in any case, remains an almost inexhaustible source of wealth, on the condition that the minimum of precautions are taken to insure its continued exploitation. Sixty percent of the area of the R.P.C. (approximately 200,000 sq. km. out of 342,000) is covered by the equatorial forest divided into three regions (Mayombe, Chaillu, North Congo), not counting the numerous wooded areas that are found in various parts of the savannah regions. Forest exploitation, first of all, concerns the employment of wood for such traditional articles as cases and dug-outs ; secondly, many wood products are extracted for use by the food and pharmaceutical industries ; and, thirdly, more and more small trees are cut and dead wood collected for the towns and villages where firewood is employed for heating and cooking. However, what merits attention is the cutting of large trees destined for export in the form of logs or which are first tranformed locally by saw mills and bark-peeling mills. This type of «industrial» exploitation has existed in the Congo for some seventy-five years now, but it only experienced real growth when the German Federal Republic, the traditional customer and today the principal purchaser of Congolese wood, resumed buying in the country after 1955. Concerned to conserve its national forest resources, the Congolese authorities have decided, with the publication of a new Forest Code in 1974, to give a new impetus to forest exploitation. An altered economic program has, as a consequence, been developed which favors the indigenous operators and governmental investments. Although it is in the main the world-wide crisis in wood demand which, is retarding continued growth of the industry, it is the forest of North Congo which today carries the nation's hopes as respects the future of this highly important economic branch. On the other hand, experiments in establishing plantations in the savannah régions (pine and eucalyptus trees) and the replanting of limba (in Mayombe) should continue and should thus start an era of forest «crops».
- Le rôle de Puerto Rico dans les relations maritimes de la Caraïbe - Jean-Pierre Chardon p. 25 pages Dans l'ensemble insulaire antillais, Puerto Rico présente actuellement le cas le plus achevé d'une île liée à l'économie d'une métropole. Son industrialisation, unique en Caraïbe, nécessite et nourrit des flux très polarisés sur la côte orientale des Etats-Unis. Cet essor économique repose en partie sur la mise en place d'une desserte maritime efficace. Un haut degré de conteneurisation des trafics de marchandises diverses, l'emploi intensif du roulage renforcent la concentration portuaire au bénéfice de San Juan. Ce dernier a dû déplacer son centre de gravité vers le nouveau port à conteneurs. Malgré cette technologie remarquable, les relations restent proches de l'ancien système colonial. Dans l'île, la décentralisation industrielle américaine devient aléatoire. Pour se dégager d'une tutelle qu'il estime coûteuse, le gouvernement insulaire essaie de racheter les principaux transporteurs, ouvrant ainsi une nouvelle période dans la vie maritime caraïbe.Maritime Relations and Tropical Insularity : The Example of Puerto Rico. In the Antilles insular group, Puerto Rico is at present the finest example of an island that is linked to the economy of a parent state. Its industrialization, unique in the Caribbean, requires and in fact nourishes highly polarized business exchanges with the eastern coast of the United States. This economic growth rests in part on the implantation of an efficacious maritime service. A high degree of containerization of diverse merchandises and an intensive employment of carrying companies reinforces the port activities to the benefit of San Juan. This city has been obliged to transfer its center of gravity to the new container port. In spite of this remarkable technology, business dealings remain similar to those that existed under the old colonial system. In the island, american industrial decentralization is becoming problematic. To free itself from a guardianship that it considers costly, the island government is seeking to buy out the main transporters, thus opening a new period in the history of Caribbean maritime activities.
- Les marchés d'Abomey et de Bohicon - Jean-Roger Ahoyo p. 23 pages Malgré la différence des conditions historiques de leur créa¬ tion, les marchés d'Abomey et de Bohicon présentent aujourd'hui une parenté profonde. Situés au milieu de leur tissu urbain respectif comme les marchés yoruba dont ils rappellent l'organisation, ils jouent un rôle régional de distribution des biens au sein d'un milieu humain précis : la population fon de l'ancien royaume du Dan-Homé. Nettement dominés par les femmes, ils offrent à une clientèle au pouvoir d'achat très faible, dans le cadre d'un commerce de micro-détail, une diversité de marchandises où prédominent les denrées agricoles et les articles artisanaux. D'importance égale et très rapprochés dans l'espace, les deux marchés définissent une zone d'influence commune qui se confond avec le plateau de terre de barre d'Abomey. Leur modernisation s'impose actuellement comme une nécessité.The Markets of Abomey and Bohicon. In spite of the difference in the historic conditions of their founding, the market towns of Abomey and Bohicon today possess a great similarity. Situated in the center of their respective urban areas, and like the Yoruban market towns which they so much resemble as respects structure, they play a regional role in the distribution of goods in the heart of a clearly defined human environment : the core of the population of the former realm of Dan Homé. Distinctly run by women, they offer a clientele of weak purchasing means (a myriad quantity of low-priced goods are offered the prospective buyer) a wide range of merchandise consisting notably of foodstuff and handicraft articles. Of equal size and very close together, the two market towns supply a common demarcation zone which adjoins the dirt plateau of Abomey. It is of the utmost necessity that they be modernized.
- Quelques données sur l'artisanat dans les villes d'Afrique tropicale - Pierre Vennetier p. 9 pages
Chroniques
Notes Et Comptes Rendus
- A propos du « défi brésilien » - René-Édouard Dubois p. 8 pages
Bibliographie
Un « terroir » de nomades
Un recueil sur les villes du Tiers Monde
- The city in the third world. Publié sous la direction de DJ. Dwyer, 1974 - Serge Lerat p. 1 page
Les forêts de Côte-d'Ivoire
- Lorougnon (G.) — Les Cypéracées forestières de Côte-d'Ivoire. 1972, Mémoire O.R.S.T.O.M., n° 58 - Jean Koechlin p. 1 page
Les pâturages de Madagascar
- Bosser J. — Graminées des pâturages et des cultures à Madagascar. 1969, Mémoire O.R.S.T.O.M., n° 35 - Jean Koechlin p. 1 page
Des approches régionales du sous-développement
- Spatial aspects of development. Sous la direction de B. S. Hoyle, 1974 - Serge Lerat p. 1 page
- Nécrologie : Rómulo Santana (1934-1974) - Jean Borde p. 3 pages