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Titre Un problème de développement urbain : le Kef (Tunisie)
Auteur René-Édouard Dubois
Mir@bel Revue Les Cahiers d'Outre-Mer
Numéro vol. 26, no 102, avril-juin 1973
Rubrique / Thématique
Etudes
Page 21 pages
Résumé Dans un pays où l'agglomération tunisoise concentre près de 20 % de la population et où la zone côtière, privilégiée pour le tourisme balnéaire, bénéficie de la priorité dans les investissements d'équipement, le Kef (25 000 hab.) fait preuve d'une certaine originalité. Chef-lieu d'un gouvernorat de l'intérieur, rural, pauvrement mis en valeur, soumis à un accroissement démographique de 3 % l'an et surpeuplé par rapport à ses ressources actuelles, cette ville qui s'enorgueillit d'un long passé urbain est aujourd'hui l'une des rares cités susceptibles de devenir un pôle de développement pour les hautes plaines tunisiennes. Cela se voit dans l'ampleur des migrations, accélérées depuis l'Indépendance, d'où l'intérêt apporté à leur étude (composition familiale et socio-professionnelle, détermination de la zone de recrutement, donc d'influence spatiale de la ville, etc.) et à celle de leurs répercussions sur la vie urbaine (accroissement du chômage, dépendance envers l'Etat, déracinement d'une masse d'habitants, transformations du paysage urbain...). Des efforts ont été entrepris, aussi bien pour résoudre les problèmes du Kef que pour renforcer son rôle de centre directeur, soit par des réformes de structures (coopératives) soit par mobilisation des possibilités locales. Mais les résultats sont restés médiocres car la ville se heurte à des problèmes fondamentaux qui, une fois analysés, s'avèrent être ceux de beaucoup de cités du Tiers-Monde.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais A Problem of Urban Development : Kef, Tunisia In a country where about 20 % of the total population lives in urban communities and where the coastal region, favored because of its tourist sea resorts and which is given priority as respects facility improvements, Kef (25,000 inhabitants) is a bit out of the ordinary. Administrative seat located in the interior of the country, rural, poorly developed, subject to a demographic growth rate of only 3 % a year and overpopulated in relation to its present resources, this community, which takes pride in its long urban past, is today one of the rare cities capable of becoming a development center for the high Tunisian plains. This is apparent in the magnitude of migrations, accelerated since Indépendance, and which as a consequence have merited our serious study (family and social-professional composition, determination of the recruitment zone, that is, of the space influence of the city, etc.). Also studied are the repercussions of these migrations upon urban life (growth of unemployment, dépendance upon the State, uprooting of a large number of inhabitants, changes in the urban landscape). Efforts have been undertaken, both as concerns a solution to the problems of Kef as well as to reinforce its role of main administrative seat, to ameliorate matters, either by structural reforms (cooperatives) or by mobilization of the various local possibilities. But the results have remained mediocre, for the city has encountered fundamental problems which, upon analysis, prove to be the same as those of many cities of the Unaligned Nations.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1973_num_26_102_2654