Titre | Travailler, travailler encore | |
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Auteur | Gérard Raulet | |
Revue | Actuel Marx | |
Numéro | no 75, 2024 Socialismes agraires | |
Rubrique / Thématique | Interventions |
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Page | 168-189 | |
Résumé |
La tradition utopique compte autant de projets de société promettant l'avènement d'une ère de loisirs que de projets dans lesquels le travail demeure le pilier de la cohésion sociale. Cette double lignée continue d'inspirer certains programmes politiques, mais à la différence des années 1970 une sorte de résignation semble s'être répandue. Cet article propose, au contact de l'histoire des idées politiques et de la philosophie politique contemporaine, de réexaminer les paradigmes de la conception du travail et de sa place dans la société, et de dresser un bilan des théories et utopies sociales qui ont imaginé comment le règne de la liberté peut s'établir sur le règne de la nécessité. La relecture de la tradition utopique permet de faire justice d'une série de lieux communs. Par exemple la crainte qu'une organisation communautaire trop parfaite, « communiste », ne dissuade de travailler – un argument qui ne cesse de polluer toute réflexion sur une conception sociale globale (et non libéraleindividuelle) de la question du travail. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The utopian tradition includes as many social projects promising the advent of an era of leisure as projects in which work remains the pillar of social cohesion. This double lineage continues to inspire certain political programs, but, unlike in the 1970s, a sort of resignation seems to have spread. This article offers, through the prism of the history of political ideas and contemporary political philosophy, to re-examine the paradigms of the conception of work and its place in society and to take stock of the theories and social utopias which have imagined how the reign of freedom can be established over the reign of necessity. The rereading of the utopian tradition allows us to clear up a series of commonplaces : for example, the fear that a too perfect, « communist » community organization will discourage work – an argument which continues to pollute any reflection on a global social (and not liberal-individual) conception of the question of work. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AMX_075_0168 (accès réservé) |