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Titre Servir l'entreprise pour mieux défendre les salarié·es ? : Les formes plurielles du syndicalisme d'entreprise dans une multinationale d'articles de sport
Auteur Maxime Quijoux, Karel Yon
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 252, juin 2024
Page 48-69
Résumé À partir d'une enquête menée au sein de l'entreprise Decathlon, acteur de la distribution d'articles de sport en France et dans le monde, cet article propose d'éclairer les contours d'un style spécifique de syndicalisme que nous appelons syndicalisme d'entreprise. Ce type de syndicalisme se configure au croisement des dispositifs institutionnels qui font la promotion du dialogue social d'entreprise et des dispositions légitimistes des salarié·es qui investissent les rôles de représentant·es du personnel. Comment le syndicalisme d'entreprise se développe-t-il ? Quelles valeurs défend-il et à quels usages se prête-t-il ? Implique-t-il l'absence de toute forme de conflictualité au travail ? Pour répondre à ces questions, l'enquête s'appuie sur un matériau (entretiens, observations, documents) accumulé dans le cadre d'un projet de recherche collectif portant sur les formes de citoyenneté au travail. Des entretiens menés avec une trentaine de responsables syndicaux et de représentant·es du personnel, affilié·es à divers syndicats (CFTC, UNSA, CFDT et CGT) ou sans étiquette, nous permettent en particulier de saisir certains ressorts, peu étudiés à ce jour, de ce phénomène : l'existence d'une allégeance salariale au projet d'entreprise.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Based on an investigation carried out at Decathlon, a major retail store distributing sporting goods in France and worldwide, this article sheds light on a specific style of trade unionism that we call company trade unionism. This type of unionism takes shape at the crossroads of institutional arrangements promoting social dialogue at company level and the legitimist attitudes of employees who take on the role of employee representatives. How does company unionism develop? What values does it defend, and to what uses does it lend itself? Does it imply the absence of any form of conflict in the workplace? To answer these questions, the investigation draws on material (interviews, observations, documents) gathered as part of a collective research project on forms of citizenship at work. Interviews with some thirty union officials and employee representatives, affiliated to various trade unions (CFTC, UNSA, CFDT and CGT) or unaffiliated, enable us in particular to grasp certain factors, little studied to date, of this phenomenon: the existence of employees' allegiance to the corporate project.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_252_0048 (accès réservé)