| Titre | L'histoire du chemin de fer au Cameroun. Entre défis internes et enjeux géopolitiques | |
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| Auteur | Elodie Manceau, Federico Antoniazzi | |
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Revue | Flux |
| Numéro | no 135-136, 2024/1-2 Aux limites des grandes infrastructures | |
| Rubrique / Thématique | Transformer. La mise en politique des projets d'infrastructures |
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| Page | 31-46 | |
| Résumé |
Le développement du chemin de fer au Cameroun s'inscrit au cœur de nombreux enjeux multiscalaires. À l'échelle du continent africain, la lutte d'influence entre la Chine, l'Europe et les États-Unis implique de nouveaux choix d'investissement. À l'échelle régionale, la présence de Boko Haram dans l'extrême nord et la crise anglophone dans l'ouest du Cameroun influent sur le développement du réseau ferroviaire et l'accessibilité des territoires. Au niveau national, le chemin de fer, puissant levier d'unification au lendemain de l'indépendance, demeure essentiel en tant qu'outil politique, social et économique, en dépit de la concurrence du mode routier et d'une architecture institutionnelle et contractuelle critiquée par les pouvoirs et l'opinion publique. Ce cadre général complexe interroge par conséquent les acteurs mobilisés et les choix techniques pour la réalisation du réseau, hérité de l'époque coloniale. Le modèle de gouvernance, instauré voire imposé par les bailleurs de fonds et les actionnaires privés, répond-il au principe d'une gestion économique efficace en faveur des intérêts socio-économiques des territoires traversés et des populations desservies ? Cet article apporte une réponse à cette question, en analysant le rôle des bailleurs des fonds dans les logiques géopolitiques actuelles, au regard de la nouvelle politique chinoise des routes de la soie (Belt and Road Initiative), ainsi que de la politique européenne Global Gateway, en faveur du développement des corridors de transport en Afrique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Résumé anglais |
Railroad development in Cameroon is at the heart of a number of multi-scalar issues. On the scale of the African continent, the struggle for influence between China, Europe and the United StateÊ´tats-Unis implies new investment choices. On a regional scale, the presence of Boko Haram in the far north and the Anglophone crisis in western Cameroon influence the development of the rail network and the accessibility of territories. At a national level, the railroad, a powerful lever for unification in the wake of independence, remains essential as a political, social and economic tool, despite competition from road transport and an institutional and contractual architecture criticized by the authorities and public opinion. This complex general framework consequently calls into question the actors mobilized and the technical choices made to build the network, inherited from the colonial era. Does the governance model introduced, or even imposed, by financial backers and private shareholders meet the principle of efficient economic management in favor of the socio-economic interests of the territories crossed and the populations served? This article provides an answer to this question, by analyzing the role of financial backers in current geopolitical logics, with regard to China's new Silk Road policy (Belt and Road Initiative), as well as Europe's Global Gateway policy, in favor of the development of corridors in Africa. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX1_135_0031 |
