Titre | L'écu : prouesse, lâcheté et parodie de l'absence. Autour du manuscrit Bodley 264 | |
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Auteur | Andreea Apostu | |
Revue | Le Moyen Age | |
Numéro | tome 129, no 2, 2023 Arme, signe ou relique : autour du bouclier médiéval | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 465-477 | |
Résumé |
La richesse des marginalia qui accompagnent le texte du Roman d'Alexandre dans le ms. Bodley 264 démontre « la possible réversibilité du centre et des marges », pour reprendre les mots d'I. Fabry-Tehranchi. Cet article analyse le traitement de l'écu et des armoiries dont il est le porteur dans ces drôleries qui entrent en concurrence avec l'iconographie centrale du manuscrit, mettant en scène l'épanouissement du monde seigneurial au XIVe siècle. On rencontre, d'une part, une profusion de blasons imaginaires connotés positivement ou négativement, mais aussi un registre parodique qui utilise soit l'écu sans dispositif héraldique soit l'écu anthropomorphe, dont les significations s'apparentent à celles rencontrées dans le topos du combat entre le chevalier et le limaçon, récurrent à l'époque. Miroir de l'identité seigneuriale, le blason est exempt, dans le Bodley 264, de la dérision qui, même si les représentations liminaires magnifient et concordent avec l'iconographie centrale, continue, par moments, à les accompagner. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The richness of the marginalia accompanying the text of the Roman d'Alexandre in the ms. Bodley 264 demonstrates “the possible reversibility of the center and the margins”, in the words of I. Fabry-Tehranchi. This article analyzes the treatment of the shield and the coat of arms it bears in these drolleries, which compete with the central iconography of the manuscript, depicting the blossoming of the seigneurial world in the fourteenth century. On the one hand, there is a profusion of imaginary coats of arms with positive or negative connotations. On the other hand, there is a parodic register that uses either the shield without heraldic devices, or the anthropomorphic shield, whose meanings are similar to those found in the topos of the fight between the knight and the snail, a recurrent theme at the time. In Bodley 264, the coat of arms, as a mirror of seigneurial identity, escapes the derision that these representations in the margins sometimes express, even as they magnify and align with the central iconography. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RMA_292_0465 (accès réservé) |