Titre | La création d'un néologisme : le génocide : Autour des travaux de Raphaël Lemkin : Le Pouvoir de l'Axe en Europe occupée (1944) et Le Crime de génocide (1946) | |
---|---|---|
Auteur | Anne-Elisabeth Crédeville | |
Revue | Les cahiers de la justice | |
Numéro | no 2024/2 Les langues du procès | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Les langues du procès |
|
Page | 251-263 | |
Résumé |
L'élaboration du concept de génocide par Raphaël Lemkin est la conséquence d'une nécessité temporelle (l'extermination de groupes n'existe pas en tant que crime) et conjoncturelle (la lutte contre le nazisme). Si le terme de génocide ne reçoit pas de consécration juridique lors du procès de Nuremberg, la notion de crime contre l'humanité qui y est présente sera définie par la convention des Nations unies contre le génocide entrée en vigueur le 12 janvier 1951. Celui-ci se définit comme un crime de masse c'est-à-dire une agression ciblée et coordonnée dans tous les éléments qui fondent une nation. On y distingue deux phases : l'une est la destruction des caractéristiques nationales propres au groupe opprimé, l'autre l'instauration des caractéristiques propres à l'oppresseur. La nature juridique, morale et humaine du concept lui confère une dimension internationale. La guerre existe contre les États et leurs armées et contre leurs peuples mais le génocide s'exerce aussi en temps de paix et aboutit à la guerre. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
On the work of Raphaël Lemkin: Axis Rule in Occupied Europe (1944) and The Crime of Genocide (1946)Raphaël Lemkin's development of the concept of genocide is the consequence of a temporal necessity (the extermination of groups does not exist as a crime) and a conjunctural necessity (the fight against Nazism). Although the term genocide was not legally enshrined at the Nuremberg trials, the concept of a crime against humanity was defined in the United Nations' Genocide Convention, which came into force on 12 January 1951. This is defined as a mass crime, that is, a targeted and coordinated attack on all the elements on which a nation is based. There are two phases: the first is the destruction of the national characteristics of the oppressed group, and the second is the establishment of the characteristics of the oppressor. The legal, moral and human nature of the concept gives it an international dimension. War exists against States and their armies and against their peoples, but genocide is also practised in times of peace and leads to war. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLJ_2402_0251 (accès réservé) |