Titre | L'interdiction du glyphosate et du maïs transgénique au Mexique : López Obrador et le populisme écologique | |
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Auteur | Nina-Lou Gachet, Jean Foyer | |
Revue | Cahiers des Amériques Latines | |
Numéro | no 104, 2024 Le Mexique : la 4T en débat | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Le Mexique : la 4T en débat |
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Résumé |
Les précédents gouvernements populistes de gauche en Amérique latine (Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Équateur entre autres) ont eu le plus grand mal à concilier l'écologie politique avec leurs objectifs centraux de développement et de redistribution sociale. Les mêmes ambiguïtés entre ces différents courants, semblent se rejouer avec le gouvernement d'AMLO. Du fameux Tren Maya au grand programme rural Sembrando Vida, en passant par les coupes budgétaires drastiques au ministère de l'Environnement, la grande transformation annoncée par López Obrador ne semble concerner qu'à la marge l'écologie. Nous nous appuyons dans cet article sur une décision à forte valeur symbolique, celle de l'interdiction par décret de l'herbicide glyphosate et de la culture du maïs transgénique, pour montrer que, même les arbitrages a priori les plus favorables en faveur de l'écologie, demeurent ambigus. Selon notre analyse, non seulement la genèse du décret renvoie à des profondes contradictions au sein du gouvernement AMLO, mais une des seules avancées environnementales à mettre à son crédit relève de stratégies politiques externes et internes qui n'ont que très peu à voir avec des préoccupations environnementales. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Previous populist left-wing governments in Latin America (Morales in Bolivia, Correa in Ecuador, among others) have had great difficulty reconciling political ecology with their main objective of development and social redistribution. The same ambiguities between these different currents, seems to be replayed with AMLO's government. From the famous Tren Maya to the big rural program Sembrando Vida, through the drastic budget cuts in the Ministry of the Environment, the great transformation announced by López Obrador seems to concern ecology only at the margin. In this article, we use a decision with a strong symbolic value, that of the prohibition by decree of the herbicide Glyphosate and the cultivation of transgenic corn, to show that even the most favourable arbitrations in favor of ecology remain fundamentally ambiguous. According to our analysis, not only does the genesis of the decree reveal deep contradictions within the AMLO government, but one of the only environmental advances to be credited to the AMLO government is the result of external and internal political strategies that have very little to do with environmental concerns. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/cal/18786 |