Titre | Becoming Concrete: Materiality and Water Infrastructure in Colonial South Asia | |
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Auteur | Gauri Bharat, Bhavya Jain | |
Revue | ABE Journal : European architecture beyond Europe | |
Numéro | no 23, 2024 Material Constraints | |
Rubrique / Thématique | Dossier: Material Constraints |
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Résumé |
Depuis le milieu du XIXe siècle en Asie du Sud, les ingénieurs coloniaux ont expérimenté l'utilisation du béton pour des projets de construction, dans un contexte de production de nouvelles infrastructures accompagnant les débuts de l'industrie moderne de la construction. Dans cet article, on étudie plus particulièrement les infrastructures hydrauliques en béton en tenant compte des défis posés par l'introduction de toute structure dans l'eau. Par exemple, les piliers placés au milieu de courts d'eau à fort débit peuvent en modifier le tracé et le courant, avec des répercussions sur la structure immergée elle-même. Pour faire face à ces incertitudes, la technique du béton a énormément varié, contrairement à la pratique relativement standardisée d'aujourd'hui. À travers une analyse granulométrique de projets d'infrastructure tels que des brise-lames et des fondations de ponts, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, on analyse les expérimentations locales en matière de construction en béton avec des contraintes et dans des contextes matériels, hydrologiques, topographiques et de main d'œuvre inconnus au préalable sur chaque site. On montre que les caractéristiques fondamentales de la technique du béton, des processus chimiques aux processus de construction et au comportement structurel, sont elles-mêmes apparues comme des contraintes, et que les constructeurs ont eu recours à des stratégies et des mises en œuvre différentes selon les circonstances. Du fait de ces improvisations constantes il est compliqué de retracer l'histoire des transferts de technologies entre l'Occident et ses colonies. En conclusion, la traduction des propriétés physiques du béton dans ces projets de construction en Asie du Sud, ne pouvaient être qu'improvisée, diversifiée et localisée. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Since the mid-19th century, engineers in colonial South Asia experimented with concrete in building and infrastructural projects as the production of new infrastructures was leading to the genesis of the modern construction industry. In this paper, we analyse the use of concrete in water infrastructures amidst challenges posed by introducing any structure in and under water. For example, piers on the beds of fast flowing rivers altered the behaviour of both the water flow and water beds, which in turn affected the structure itself. In dealing with these uncertainties, the use of concrete vastly varied, unlike the relatively standardized practice today. Through a granular analysis of the construction of infrastructural projects like breakwaters and bridge foundations, from the late 19th to the turn of the 20th century, we analyse how concrete was locally improvized within the constraints of unfamiliar material, hydrological, topographical, and labour contexts in each site. We argue that the basic attributes of concrete technology, from chemical processes to construction processes and structural behaviour, themselves emerged as constraints and the builders resorted to alternative strategies and courses of action in each circumstance. The constant improvisations complicate the narrative of colonial technological circulation between the colonies and the West. We conclude that the material particularities of concrete made its translation across South Asian building projects improvisational, diverse, and localized. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/abe/16087 |