Titre | Cohabiter dans une copropriété issue de la vente HLM. Diversification des statuts d'occupation, mixité sociale et rapports de voisinage | |
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Auteur | Sylvie Fol, Pauline Gali, Matthieu Gimat, Marie Mondain, Hortense Soichet | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 34, 2024 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Résumé |
Un des objectifs de la vente de logements sociaux est de créer de la mixité sociale à l'échelle des immeubles que les organismes HLM vendent à la découpe à des particuliers. Une fois mis en vente, ces immeubles abritent en effet des ménages restés locataires sociaux et des ménages accédants à la propriété, voire des locataires privés, dont le statut social est fréquemment divers. À partir d'une enquête par entretiens réalisée dans trois immeubles franciliens mis en vente à des dates différentes, nous étudions les rapports de voisinage qui découlent de la vente HLM. Nous proposons pour ce faire une typologie des occupants de ces résidences, croisant leurs trajectoires et leurs projets résidentiels, puis nous nous intéressons à la façon dont s'organisent leurs relations de voisinage et la vie collective au sein de l'immeuble. Nous montrons que les statuts d'occupation semblent moins déterminants dans l'organisation des relations de voisinage des résidences enquêtées que dans d'autres immeubles. Le dispositif de vente HLM contribue en effet à limiter la constitution de groupes sociaux autour de ces statuts, qui ne correspondent que partiellement aux positions sociales des ménages ou à leur ancienneté d'emménagement. L'accroissement, au fil du temps passé depuis la mise en vente, de la proportion des propriétaires et locataires privés contribue néanmoins à rendre temporaire la mixité sociale et semble susceptible de marginaliser les ménages restés locataires HLM. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In France, social housing sales to households aim to, among other objectives, increase social mix in existing multi-story buildings. Once social housing organisations start selling dwellings in such buildings, occupancy statuses diversify: while some households choose to stay social renters, others become property owners and either keep on living in their home or decide to put it on the private renting market. To better understand neighbourly relations in buildings currently being sold by social housing organisations, we conducted interviews with occupants of three buildings located in the greater Paris region. We establish a typology of residents, taking into account their residential trajectories and projects, before we focus on their relationships with neighbours and the collective life inside each building. We demonstrate that occupancy statuses seem to be less determinant in shaping the neighborhood relations of the surveyed residences compared to other buildings. The social housing sales program indeed limits the formation of social groups around these statuses, which only partially correspond to the households' social positions or length of residence. However, the increase over time in the proportion of homeowners and private tenants since the sales began contributes to making social diversity temporary and appears to marginalize households that remain social housing tenants. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/metropoles/10715 |