Titre | Pourquoi la « préservation » de la diversité génétique est-elle ingouvernable ? | |
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Auteur | Virginie Tournay, Anaïs Degache | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 49, 1er semestre 2024 Matériaux vivants | |
Rubrique / Thématique | Matériaux vivants |
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Page | 17-31 | |
Résumé |
L'article explore les défis anthropologiques de la gouvernance de la matière vivante, notamment la capacité collective à faire consensus dans l'administration de la diversité génétique. À partir des controverses européennes relatives aux récentes techniques de sélection des plantes, il s'agit d'analyser les divergences dans la manière d'appréhender la stabilité biologique. Si les désaccords entre ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas jouent dans la perception de ce qui doit être fait pour prendre soin de la matière vivante, les tensions observées restent structurées par sa complexité inhérente. Plusieurs conceptions implicites de la préservation biologique et de la biodiversité coexistent. Ainsi, la gouvernance fragile de la matière vivante découle de divergences dans les représentations de ce qui la fait durer, plutôt que dans l'annonce d'une innovation de rupture. Acteur non-humain singulier, le vivant laisse des traces irréductiblement controversées. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The article explores the anthropological challenges of governing the living matter, particularly the collective ability to reach consensus in the regulation of genetic diversity. Based on European controversies related to recent plant selection techniques, it aims to analyze divergences in understanding biological stability. While disagreements between what is considered natural and what is not play a role in the perception of how to care for the living matter, the tensions remain structured by its inherent complexity. Several implicit conceptions of biological preservation and biodiversity coexist. Thus, the fragile governance of the living matter stems from differences in representations of what sustains it, rather than the announcement of a disruptive innovation. As a singular non-human actor, the living matter leaves traces that are irreducibly controversial. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/socio-anthropologie/17002 |