Contenu de l'article

Titre Le vivant programmable de la biologie de synthèse
Auteur Gaëtan Flocco, Mélanie Guyonvarch
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 49, 1er semestre 2024 Matériaux vivants
Rubrique / Thématique
Matériaux vivants
Page 65-78
Résumé Au début des années 2000, le champ des biotechnologies a vu émerger un nouveau domaine pluridisciplinaire, celui de la biologie de synthèse. Il consiste à modifier génétiquement des micro-organismes, en combinant la biologie moléculaire avec des outils du génie génétique et de l'informatique. Quelle conception du vivant sous-tendent ces pratiques et ces innovations ? Parmi les principales, on trouve celle qui assimile le vivant à une machine. Ce résultat provient d'une enquête menée auprès d'une quarantaine d'acteurs travaillant dans le domaine de la biologie de synthèse. Afin de rendre compte de cette vision machinique d'un « vivant programmable », l'article aborde en premier lieu le caractère ludique de cette activité. Une telle conception du vivant est plus largement liée à une évolution de la biologie accordant une large place aux mathématiques et à l'informatique. Ce mouvement vers un « vivant programmable » traduit in fine un accroissement de l'instrumentalisation du vivant.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais At the beginning of the 2000s, the field of biotechnology saw the emergence of a new multidisciplinary field, that of synthetic biology. It consists of genetically modifying microorganisms, by combining molecular biology with genetic engineering and computer tools. What conception of life underlies these practices and innovations? Among the main ones, we find that which assimilates living things to a machine. This result comes from a survey carried out among around forty people working in the field of synthetic biology. In order to account for this machinic vision of a “programmable living organism”, the article first addresses the playful nature of this activity. Such a conception of life is more broadly linked to an evolution in biology granting a large place to mathematics and computer science. This movement towards “programmable living” ultimately reflects an increase in the instrumentalization of living organism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/socio-anthropologie/17130