Titre | Les effets de champ dans la politique internationale : Ce que la guerre au Mali doit à la position de la France | |
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Auteur | Florent Pouponneau | |
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Revue | Actes de la recherche en sciences sociales |
Numéro | no 253-254, septembre 2024 Le champ des relations internationales | |
Page | 84-101 | |
Résumé |
Une mise au travail du concept de champ international s'avère très utile pour saisir comment l'État se construit avec et contre d'autres États. Comme le montre une enquête sur l'intervention militaire de la France au Mali, la logique propre de ce champ – qui se manifeste sous la forme d'une division internationale du travail politique – contribue, même en dehors de toute interaction directe, à travers les espaces des possibles qu'elle offre en fonction de la position occupée en son sein, à façonner les représentations et les calculs des acteurs engagés, à former les institutions et les champs nationaux et, en définitive, à orienter le contenu et les résultats des politiques étrangères. Une telle analyse, du fait même des difficultés qu'elle soulève, pose des questions générales sur la place et la nature des effets de champ. Cet article souligne ainsi que l'observation d'effets de champ peut servir à construire la structure même du champ, dès lors que l'on entend éviter toute réification de cette dernière. Il avance également que les effets de champ sont plus étendus ou plus variés qu'on ne le pense habituellement. Enfin, il invite à la prise de distance avec l'empirie pour rompre avec tout raisonnement circulaire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
A closer look at the concept of the international field is very useful for understanding how the state is constructed with and against other states. As a study of France's military intervention in Mali shows, the specific logic of this field - which manifests itself in the form of an international division of political labor - contributes, even without any direct interaction, through the spaces of possibility it offers according to the position occupied within it, to shaping the representations and calculations of the actors involved, to forming institutions and national fields and, ultimately, to orienting the content and results of foreign policies. Such an analysis, by the very fact of the difficulties it raises, asks general questions about the place and nature of field effects. This article stresses that the observation of field effects can be used to construct the very structure of the field, provided that we avoid any reification of the latter. It also argues that field effects are more extensive and varied than is usually thought. Finally, it invites us to distance ourselves from empiricism and break with circular reasoning. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2024-3-page-84?lang=fr (accès réservé) |