Titre | L'éclosion de la violence comme signe de la perversion du système politique : De la violence épisodique à la violence chronique dans les démocraties pluralistes | |
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Auteur | Slobodan Milacic | |
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Revue | Afrique Contemporaine |
Numéro | no 278, 2024/2 En Afrique, l'ordre constitutionnel en questions | |
Rubrique / Thématique | Dossier : En Afrique, l'ordre constitutionnel en questions |
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Page | 227-246 | |
Mots-clés (géographie) | Afrique | |
Mots-clés (matière) | démocratie opposition au régime régime politique situation politique système politique troubles politiques violence | |
Résumé |
La violence éclate partout dans le monde ; le constat est dramatique pour les systèmes politiques, tant ceux de « l'Occident collectif » que du « Sud Global », y compris ceux du continent africain, qui ont pour vocation primordiale la paix sociale. Le phénomène de violence semble miner notamment les démocraties pluralistes « en crises » conjoncturelles, pratiquement continues, bien qu'alternatives ou successives, sans avoir l'air de menacer le système en tant que tel, dans sa globalité. Pourtant ce sont des déséquilibres structurels et leurs dynamiques péjoratives qui donnent au problème ses aspects dramatiques, à la longue. Les plus menacées sont les démocraties « en transition » et les « démocraties historiques voire en post-modernité ». Le système politique, y compris dans sa composante constitutionnelle en place, ne paraît pas en mesure de limiter avec efficacité, la violence qui, structurellement, monte en puissance. La violence accompagne, désormais, les principaux temps forts de la vie et des décisions politiques et systémiques. Les sociétés ne peuvent pas subsister durablement avec le chaos de la violence, plus ou moins « sauvage », sans un système organisationnel qui l'encadre. Il faut s'interroger sur cet aspect de « l'accélération de l'histoire » qui comporte une forte dose de menaces existentielles. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Violence is erupting all over the world, with dramatic consequences for the political systems of both the “collective West” and the “Global South”, as well as those of the African continent, whose primary mission is social peace. The phenomenon of violence seems to be undermining pluralist democracies in particular, which are in situations of near-continual crisis—albeit not all at the same time, but rather alternately or successively—without seeming to threaten the system as a whole. Yet it is precisely these structural imbalances and their harmful dynamics that lend gravity to the problem in the long run. The democracies most at risk are those “in transition” and the “historical or even post-modern democracies” in question. The current political system, including its constitutional component, does not appear capable of effectively limiting the violence that is structurally on the rise. Violence is now a constant fixture in political and institutional life and decision-making. Societies cannot sustainably survive with the chaos of violence, whether “wild” or otherwise, without an organizational system to help govern it. This aspect of the “acceleration of history,” which its attendant existential threats, needs to be addressed. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2024-2-page-227?lang=fr (accès réservé) |