Titre | Pouvoir d'achat et bien-être : l'énigme française : Réalité statistique versus ressenti individuel | |
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Auteur | Olivier Galland | |
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Revue | Futuribles |
Numéro | no 464, janvier-mars 2025 | |
Page | 77-84 | |
Résumé |
À la veille de l'élection du 47e président des États-Unis, les tout derniers sondages rapportés par le New York Times (3 novembre 2024) avançaient que les deux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, étaient au coude-à-coude avec, peut-être, une très légère avance de la candidate démocrate qui se situait, y compris dans les États clefs, en deçà de la « marge d'erreur ». Mais au lendemain du scrutin, il s'est avéré que Donald Trump a largement remporté cette élection. Pourquoi ? Alors que la plupart des économistes soulignaient l'heureuse croissance du produit intérieur brut (PIB) américain et la décrue du chômage, le candidat républicain avait essentiellement fait campagne en s'engageant à baisser les impôts et à créer de nouvelles niches fiscales. Sans doute se basait-il sur le ressenti des Américains et non sur des indicateurs économiques. Une telle explication, certes simplificatrice, n'explique-t-elle pas bien d'autres résultats électoraux ?Après les élections législatives françaises de juin 2024, Gilbert Cette et Olivier Galland ont coécrit un article intitulé « Y a-t-il un problème de pouvoir d'achat en France ? », dans lequel ils vantaient plutôt les bonnes performances du pays, comparativement à celles de ses voisins européens. Puis Olivier Galland a publié, fin août 2024, un autre article — « Pouvoir d'achat et bien-être : l'énigme française » —, que nous reproduisons dans nos colonnes car il éclaire de manière très intéressante l'écart qui peut exister entre les faits et leur ressenti. Cela ne signifie pas que les données statistiques sont fausses ni que les enquêtes d'opinion seraient plus pertinentes, mais cela montre que le ressenti constitue un facteur important dans le choix des électeurs. H.J. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
On the eve of the election of the 47th president of the United States, the very latest opinion polls reported by the New York Times (3rd November 2024) suggested that the two candidates Kamala Harris and Donald Trump were neck-and-neck, with perhaps a very slight lead for the Democratic candidates that was, including in the key swing states, within the ‘margin of error'. However, on the day after the actual poll, it turned out that Donald Trump had won the election comfortably. Why is this? Whereas most economists were stressing the felicitous growth of American GDP and a reduced level of unemployment, the Republican candidate had essentially campaigned on lowering taxes and creating new fiscal loopholes. In doing so, he was doubtless relying on Americans' subjective impressions and not on economic indicators. Doesn't an explanation of this kind, though something of a simplification, explain many other electoral outcomes?After the June 2024 legislative elections in France, Gilbert Cette and Olivier Galland co-wrote an article entitled “Is There a Purchasing Power Problem in France?”, in which they generally extolled the country's high levels of economic performance by comparison with its European neighbours. Olivier Galland then published another article in late August 2024, “Purchasing Power and Well-being: the French Enigma”, which we reprint here, since it casts a very interesting light on the gap there can be between facts and popular impressions. This doesn't mean that the statistical data are wrong nor that opinion surveys would be more relevant, but it shows that felt impressions are an important factor in the choices made by voters. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-futuribles-2025-1-page-77?lang=fr (accès réservé) |