Titre | Questions sans réponse à propos de l'augmentation des inégalités aux Etats-Unis | |
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Auteur | Robert J. Gordon et Ian Dew-Becker | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 102, été 2007 Revue OFCE n° 102 Numéro spécial 25 ans | |
Rubrique / Thématique | Inégalités, justice et solidarités |
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Page | 417 | |
Résumé |
Cet article propose une analyse de la croissance des inégalités. Nous concluons que l'évolution de la part des salaires dans le revenu national n'a joué aucun rôle dans l'augmentation des inégalités de revenus du travail : la part des revenus du travail était pratiquement la même au milieu de 2007 que dans les années 1950. Dans les 90 % inférieurs, comme le montrent les données de l'enquête annuelle sur la population, les évolutions du ratio 50-10 sont compatibles avec le rôle déclinant des syndicats pour les hommes et la baisse du salaire minimum réel pour les femmes. Il y a peu de preuves du rôle des importations, et la littérature est ambiguë à propos des effets de l'immigration. En ce qui concerne le biais de qualification du progrès technique, nous soutenons l'hypothèse d'une polarisation des emplois en trois catégories, plus plausible pour expliquer les changements des différentiels de salaire et l'externalisation.
Pour expliquer le rétrécissement de la distribution des revenus au sommet de l'échelle, nous introduisons une distinction entre l'effet superstars découlant du mécanisme de marché associé à l'amplification de la diffusion des œuvres, un effet lié aux mécanismes marchands concernant les professions juridiques et les banquiers d'affaire, et un troisième effet concernant le sommet de la hiérarchie des entreprises. Notre examen des débats relatifs aux dirigeants des entreprises met l'accent, à égalité, sur les mécanismes de marché liés à la diffusion des gains de capital par les stocks options et sur l'hypothèse d'un pouvoir arbitraire du management, fondée sur de nombreux aspects non marchands.
L'article conclut que les données sont trop fragiles pour permettre des conclusions fermes sur les inégalités de consommation, et il propose une explication des différences entre pays fondée sur un mélange de facteurs institutionnels et de mécanismes de marché. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper provides a comprehensive survey on six aspects of rising inequality in the US: changes in labor's share, inequality at the bottom, inequality at the top, labor mobility, inequality in consumption as contrasted to inequality of income, and international differences in inequality, particularly at the top. We conclude that changes in labor's share play no role in rising inequality of labor income. Within the bottom 90 percent as documented by CPS data, movements in the 50-10 ratio are consistent with a role of decreased union density for men and of a decrease in the real minimum wage for women, particularly in 1980-86. There is little evidence on the effects of imports, and an ambiguous literature on immigration which implies a small overall impact on the wages of the average native American, a significant downward effect on high-school dropouts, and potentially a large impact on previous immigrants working in occupations in which immigrants specialize. The paper concludes that data on consumption inequality are too fragile to reach firm conclusions, and offers a perspective on international differences that blends institutional and market-driven explanations.
JEL classification: D31, D33, I32, O33. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_102_0417 |