Titre | La Sécurité sociale, entre démocratie sociale, « conquête ouvrière » et corporatisme : un consensus impossible | |
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Auteur | Bruno Valat | |
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Revue | Revue française des Affaires sociales |
Numéro | no 4, octobre-décembre 2024 Regards croisés sur l'évolution de la protection sociale en France depuis la fin du XIXe siècle | |
Rubrique / Thématique | Regards croisés sur l'évolution de la protection sociale en France depuis la fin du XIXe siècle |
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Page | 86-103 | |
Résumé |
La création de la Sécurité sociale française en 1945 a donné lieu à des interprétations divergentes, notamment sur le sens à donner à la place faite aux représentants des syndicats ouvriers dans l'institution : s'agissait-il d'instaurer une forme de « gestion ouvrière », de promouvoir une forme limitée de « démocratie sociale », ou d'une simple concession au contexte du moment dans un pays marqué par la faiblesse traditionnelle du dialogue social ? Pour répondre à cette question, il convient d'analyser la situation du pays à la Libération et les motivations des principaux acteurs. Si les objectifs des créateurs de la Sécurité sociale ne font guère de doute, force est de constater qu'ils n'ont pas toujours été suivis d'effet et que l'instauration de la Sécurité sociale n'a pas changé en profondeur la culture des relations sociales en France. Bien plus, le conflit qui en a résulté, conjugué à la dynamique corporatiste « bismarckienne » des institutions, a rendu plus difficile l'établissement d'un consensus en matière de politique sociale, comme le montre l'exemple du débat sur la nature des cotisations sociales dans les années 1960. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The creation of the French social security system in 1945 has given rise to divergent interpretations, particularly as to the meaning of the place given to workers' union representatives within the institution: was it a question of establishing a form of 'workers' management', of promoting a limited form of 'social democracy', or was it simply a concession to the context of the time in a country marked by the traditional weakness of social dialogue? To answer this question, we need to analyse the situation in the country at the time of the Liberation and the motivations of the main players. While there is little doubt regarding the objectives of those who put this social security in place, it must be noted that they have not always been followed and that the introduction of social security has not fundamentally changed the culture of industrial relations in France. Furthermore, the resulting conflict, combined with the 'Bismarckian' corporatist dynamic of the institutions, made it more difficult to establish a consensus on social policy, as shown by the example of the debate on the nature of social contributions in the 1960s. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-francaise-des-affaires-sociales-2024-4-page-86?lang=fr (accès réservé) |