Titre | Model city to murder city: public housing, progressive policymakers and clientelistic city-hall politicians in post-apartheid Durban, South Africa | |
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Auteur | Timothy Gibbs | |
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Revue | Revue internationale de politique comparée |
Numéro | vol. 30, no 3-4, 2023 Clientélisme et action publique : regards croisés | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 143-173 | |
Résumé |
Cet article analyse le « cadre politique » instable qui a sous-tendu l'ascension et la chute remarquables d'un « appareil » municipal clientéliste dans le Durban post-apartheid, une ville de 3 millions d'habitants sur la côte est de l'Afrique du Sud. Se relevant des décombres de l'apartheid et des ravages d'une quasi-guerre civile qui a failli compromettre la transition démocratique de l'Afrique du Sud, le nouveau gouvernement du Congrès national africain (ANC) a tenté d'ancrer son autorité dans les villes pauvres, inégalitaires et politiquement instables d'Afrique du Sud en développant l'un des plus grands programmes de logements sociaux au monde. Les pouvoirs importants étant dévolus aux municipalités, les mairies jouaient un rôle crucial. Durban constitue un cas d'étude car dans les années 1990 et 2000, elle était considérée comme une « star » : à la suite d'une guerre civile brutale, des fonctionnaires compétents des mairies ont élaboré avec succès des politiques de logements publics qui ont abouti à la construction de 150 000 logements en quinze ans, lesquels furent ensuite attribués à des électeurs dévoués par une « machine à mécénat » bien organisée dirigée par les hommes de pouvoir de l'ANC dans les zones urbaines. Nous examinerons également les facteurs d'inégalités et d'exclusion économique persistantes qui ont démêlé cette logique politique municipale, de telle sorte qu'à la fin des années 2010, Durban était réputée pour le clientélisme compétitif centrifuge qui s'y pratiquait, synonyme de querelles meurtrières autour des contrats de construction et de meurtres de militants pour le logement. En conséquence – contrairement à de nombreuses études de cas classiques de clientélisme urbain qui mettent en évidence des systèmes stables de clientélisme politique – Durban est réputée en Afrique du Sud comme une ville mafieuse meurtrière dominée par des syndicats instables et localisés. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper analyses the unstable ‘political settlement' that underpinned the remarkable rise and fall of a clientelistic city-hall machine in post-apartheid Durban, a city of 3 million on the east coast of South Africa. Emerging from the rubble of apartheid and the destruction of a near civil war that came close to derailing South Africa's democratic transition, the incoming African National Congress (ANC) government attempted to embed its authority in the poor, unequal, politically volatile cities of South Africa by developing one of the largest public housing programmes in the world. With significant powers devolved to municipalities, city-halls were crucial. Durban features as a case study because in the 1990s and 2000s it was considered a ‘star performer': in the wake of a brutal civil war, capable city-hall officials developing award winning public housing polices that delivered 150,000 homes in fifteen years, which in turn were distributed to a loyal voting public by a well-organised patronage machine run by ANC urban powerbrokers. Yet in this article too, we will note the factors of persistent inequality and economic exclusion that unravelled this city-hall political machine, such that by the late 2010s Durban was renowned for a centrifugal form of competitive clientelism, synonymous with murderous squabbles over construction contracts and the killing of housing activists. In consequence – unlike many classic case studies of urban clientelism that profile stable systems of political patronage – Durban is renowned in South Africa as a murderous mafia-city dominated by unstable, localised syndicates. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://shs.cairn.info/journal-revue-internationale-de-politique-comparee-2023-3-4-page-143?lang=en |