Contenu de l'article

Titre L'industrie dans le paysage des villes et des territoires. Illustrations en Lorraine
Auteur Jean-Marie Simon
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 101/2-3, juin-septembre 2024 Paysages industriels en transition
Rubrique / Thématique
Axe 1 – La fabrique « continue » des paysages industriels, entre originalité et banalisation
Page 207-226
Résumé En France, au début du XXème siècle, le dynamisme industriel bouleverse des territoires organisés autour de l'agriculture et de la ville classique. Les besoins de foncier, pour les établissements industriels, les infrastructures d'accompagnement et les logements d'une main-d'œuvre nombreuse et à faible revenu, nécessitent l'appropriation de terrains le plus souvent agricoles. L'action des industriels à travers le “Musée social” débouche sur la première loi d'urbanisme française votée en 1919 : la loi Cornudet. La loi montre sa pertinence pendant la Reconstruction qui suit la Première Guerre Mondiale, mais elle est modifiée dès 1925 et son efficacité est fortement réduite. Les communes doivent désormais financer les opérations en moins de quinze ans : tout projet ambitieux ou de réserves foncières est alors pratiquement exclu. Cette “victoire” des propriétaires fonciers handicape l'action des collectivités qui doivent acquérir des terrains aux prix du marché et non plus du terrain agricole, aussi elles interviennent au coup par coup, au gré des demandes ou des opportunités. Les premiers paysages marqués par le développement industriel sont apparus au début du XXème siècle et ils illustrent la ville espérée par les industriels et pour laquelle ils s'impliquent. Les seconds sont nés de projets locaux élaborés dans l'urgence pour résoudre une crise de l'emploi ; enfin les troisièmes apparaissent dans les tentatives actuelles de réindustrialisation. Ces paysages, cadre de vie quotidien d'habitants de travailleurs et de consommateurs évoluent et la connaissance de leur origine et de l'échelle des collectivités maitres d'ouvrage (communes-métropoles-régions-Europe) devrait accompagner les actions de programmation et d'aménagement.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In France at the beginning of the 20th century, industrial dynamism is disrupting territories organized around agriculture and the classical city. The land needs, for industrial establishments accompanying infrastructures and housing of a large workforce and low income, require the appropriation of land most often agricultural. The action of industrialists through the "Musée social" leads to the first French town planning law passed in 1919: the Cornudet law. The law shows its relevance during the reconstruction following the First World War, but it is modified in 1925 and its effectiveness is greatly reduced. The municipalities must now finance operations in less than fifteen years: any ambitious project or land reserves is then virtually excluded. This “victory” of the landowners hampers the action of communities that must acquire land at market prices and no longer agricultural land, so they intervene on a case-by-case basis, according to requests or opportunities. The first landscapes marked by industrial development appeared at the beginning of the 20th century and they illustrate the city hoped for by industrialists and for which they are involved. The latter are the result of local projects developed in an emergency to solve an employment crisis; finally, the third appear in current attempts at reindustrialization. These landscapes, the daily living environment of workers and consumers, are evolving, and knowledge of their origin and the scale of the major construction communities (municipalities-metropolitan areas-regions-Europe) will have to accompany programming and planning actions.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/bagf/12662