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Titre La paysannerie de Montpellier à la fin du Moyen Âge
Auteur Lucie Laumonier
Mir@bel Revue Le Moyen Age
Numéro tome 130, no 3, 2024
Rubrique / Thématique
Articles
Page 949-982
Résumé Traits d'union entre la production agricole des campagnes et les activités commerciales des villes de la fin du Moyen Âge, les travailleurs de la terre urbains ont fait l'objet de peu d'études. À Montpellier, métropole du Bas-Languedoc, ils représentaient une portion importante de la population de la ville. Fondé sur l'étude de sources fiscales, administratives et notariales, cet article interroge leur rôle et leur place dans la ville aux XIVe et XVe siècles. Le poids démographique des travailleurs de la terre, leur répartition dans la ville et la structure de leurs patrimoines sont examinés dans une première section, qui met en évidence l'importance numérique de la paysannerie urbaine et son appartenance aux milieux humbles. La deuxième section s'intéresse aux modalités du travail. Nonobstant un certain degré de perpétuation du métier au sein des familles, les lauradors et jardiniers de Montpellier entretenaient des liens étroits avec les métiers « urbains », notamment artisanaux, par le biais de mariages et par le placement des jeunes en apprentissage. Les travailleurs de la terre étaient aussi des acteurs civiques de leur communauté. Les lauradors pouvaient accéder à des charges consulaires variées et avaient la garantie, jusqu'à la fin du XIVe siècle, d'être représentés au Consulat urbain. L'aumône générale de Montpellier plaçait au-devant de la scène les travailleurs et les travailleuses de la ville, représentant le tissu social et incarnant la réciprocité dans la charité, donnée par les humbles, pour les humbles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Despite acting as links between the agricultural production of the countryside and the commercial activities of the late medieval cities, urban peasants have been the subject of few research. In Montpellier, metropolis of Bas-Languedoc, they represented a significant portion of the city's population. Based on the study of fiscal, administrative and notarial sources, this article questions their role and their place in the city in the fourteenth and fifteenth centuries. The demographic weight of peasants, their geographical distribution in the city and the structure of their assets are examined in a first section, which highlights the numerical importance of the urban peasantry and their relative poverty. The second section focuses on work arrangements. Notwithstanding a certain degree of perpetuation of the profession within families, the lauradors and gardeners of Montpellier maintained close links with “urban” professions, particularly artisanal, through marriages and the placement of young people in apprenticeships. Peasants were also civic actors in their community. The lauradors could access various consular offices and had the guarantee, until the end of the fourteenth century, of being represented in the urban Consulate. The main almsgiving event of Montpellier placed the workers of the city, representing the social fabric and embodying reciprocity in charity, given by the humble for the humble.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-le-moyen-age-2024-3-page-949?lang=fr
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