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Titre Les salons de coiffure trans à Bogota : Beauté, travail et activisme
Auteur Alanis Bello Ramírez, Sara Roumette
Mir@bel Revue Cahiers du genre
Numéro no 78, 2025 VSS dans les médias
Rubrique / Thématique
Hors-champ
Page 215-258
Résumé L'article d'Alanis Bello Ramírez s'inscrit dans la filiation de la sociologue Luz Gabriela Arango (qui fut sa directrice de thèse à l'Université Nationale de Colombie). Arango a initié en Colombie les études de care et a fait des salons de beauté et de coiffure un objet d'étude privilégié du souci des autres et de soi-même. L'originalité de leur travail à toutes les deux est de proposer un abord non frivole du secteur de l'esthétique, fondé sur des recherches empiriques rigoureuses réalisées dans toutes les classes sociales et les genres. En s'intéressant aux salons de coiffure trans, l'autrice met en lumière leur importance non seulement en termes de socialisation, mais en tant qu'espace politique. Loin d'une approche misérabiliste des femmes trans, marquées par le stigmate de la prostituée, et qui ne trouvent souvent pas d'autre métier que celui de coiffeuse dans les quartiers populaires (ici au Sud de Bogota), l'article montre comment la coiffure fait l'objet d'une réappropriation positive en termes d'empowerment, de bien-être et d'activisme LGBTQI tout en soulignant les limites de ces « écoles de moralité » où les femmes trans accèdent à un revenu et une forme de respectabilité mais y demeurent cantonnées par une société misogyne et violente.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Alanis Bello Ramírez's article follows in the footsteps of sociologist Luz Gabriela Arango (who was her PhD supervisor at the National University of Colombia). Arango pioneered care studies in Colombia and focused her research on beauty and hair salons as a prime setting for studying care for others and oneself. Their work is unique in that it offers a serious take on the beauty industry, based on rigorous empirical research across all social classes and genders. Focusing on trans hair salons, Analis Bello Ramirez highlights their importance not only as places for socializing, but also as political spaces. Far from a miserabilist approach to trans women, who are stigmatized as prostitutes and often find no other job than that of hairdresser in working-class neighborhoods (here in southern Bogota), the article shows how hairdressing is being positively reclaimed in terms of LGBTQI empowerment, well-being, and activism, while highlighting the limitations of these “schools of morality” where trans women can earn an income and gain a form of respectability but remain confined by a misogynistic and violent society.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://shs.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2025-1-page-215?lang=fr (accès réservé)