| Titre | La lutte des ouvrières de Vertbaudet : une grève féministe ! | |
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| Auteur | Rachel Silvera | |
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Revue | L'Homme et la société |
| Numéro | no 220, 2024/1 La spécificité critique du féminisme | |
| Rubrique / Thématique | Dossier |
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| Page | 141-153 | |
| Résumé |
En juin 2021, une lutte d'ouvrières de l'entreprise Vertbaudet, fabricant d'articles de puériculture, a été fortement médiatisée. Elle a surpris l'opinion publique, pour qui ce type de grève apparaît peut-être dépassé. Elle a été, à mon sens, révélatrice de ce que l'on peut appeler une grève féministe. Longtemps invisibilisées, ces grèves féministes ont pourtant jalonné notre histoire sociale. Ces ouvrières remettent ici en cause la place du travail des femmes, la dévalorisation systématique de leur qualification, des conditions de travail difficiles, mais aussi des rémunérations trop faibles et une absence totale de carrière, un sort réservé à des millions de femmes, si peu entendues. Elles évoquent aussi les fins de mois difficiles et rappellent leur rôle essentiel, si ce n'est vital, pour leur famille, dont elles assurent de plus en plus souvent la charge exclusive, loin d'être qu'une « main-d'œuvre d'appoint ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Résumé anglais |
In June 2021, a strike by women workers at Vertbaudet, a manufacturer of childcare articles, attracted considerable media attention. It took public opinion by surprise, as strikes of this kind might seem outdated. In my opinion, it was a revelation of what can be called a feminist strike. Feminist strikes have been invisible for a long time, but they have nevertheless left their mark on our social history. These women workers questioned the role of women in the workplace, the systematic devaluation of their qualifications, difficult working conditions, low pay and a total lack of career prospects – the fate reserved for millions of women, whose voices were so rarely heard. They also talk about the difficult end of the month, and recall their essential, if not vital, role in their families, for which they are more and more often the sole carers, far from being just a “back-up workforce”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Article en ligne | https://shs.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2024-1-page-141?lang=fr (accès réservé) |


