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Titre Croissance endogène et externalités des dépenses publiques
Auteur Taoufik Rajhi
Mir@bel Revue Revue économique
Numéro vol. 44, no. 2, 1993 Nouvelles théorires de la croissance
Page 335-368
Mots-clés (matière)capital humain consommation croissance économique dépenses publiques épargne investissement modèle de croissance politique économique production revenu
Résumé Croissance endogène et externalités des dépenses publiques Cet article développe un modèle de croissance fondé sur celui d'Uzawa [1965], mais adopte une interprétation en termes de capital humain conforme à celle de Lucas [1988]. Cependant, il se distingue de ce dernier auteur par la façon dont l'externalité est conçue. Chez Lucas, elle provient de l'interaction entre production et capital humain, alors que dans ce modèle elle découle de l'interdépendance entre production et dépenses publiques. Dans ce sens, le modèle est très proche de celui de Barro [1990] mais se distingue de ce dernier par l'existence de deux secteurs et la prise en compte explicite du capital humain. Tant que l'économie est en dehors de son sentier de croissance stationnaire, les dépenses publiques augmentent le taux de croissance de l'investissement, de la consommation et le taux d'épargne, alors que la taxation du revenu les réduit Mais contrairement à Barro [1990], une fois l'économie engagée sur le sentier de croissance stationnaire, la politique économique perd tout « effet de croissance » ; par contre, elle continue à agir sur le niveau d'équilibre des variables en déplaçant parallèlement tout le sentier de croissance sans altérer sa pente. Conformément aux travaux empiriques, le différentiel de taux de croissance entre les pays pourrait s'expliquer par un différentiel d'efficacité marginale des dépenses publiques et en aucun cas, comme le laissait croire Barro, par la valeur absolue de sa part dans le revenu national.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Endogenous growth and public spending externalities We analyse an endogenous growth model which appears as a synthesis of models of Uzawa [1965], Lucas [1988] and Barro [1990]. Contrary to the resuit of Barro, public spending has no effect on the long run rate of growth, but it does have a level-effect on the long-run growth path. Macroeconomic policies also have short run effects. Outside the long-run growth path, public spending increases the rates of growth of investment and consumption as well as the saving rate. Our empirical work confirms that inter-countries rate of growth differentials may be explained by differentials in the marginal efficiency of public spending rather than by differentials in the shares of public spending in GNP.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1993_num_44_2_409453