Contenu du sommaire : Nouvelles théorires de la croissance
Revue | Revue économique |
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Numéro | vol. 44, no. 2, 1993 |
Titre du numéro | Nouvelles théorires de la croissance |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Introduction - Patrick Artus, Jean-Paul Pollin, Didier Laussel p. 167-170
- Regard d'un ancien sur les nouvelles théories de la croissance - Edmond Malinvaud p. 171-188 Regard d'un ancien sur les nouvelles théories de la croissance Vers 1960, la théorie de la croissance visait à expliquer les différences constatées dans les rythmes d'expansion, à aider à la planification, à comprendre le fonctionnement intertemporel des économies de marché. Elle butait sur des difficultés concernant les unes la connaissance factuelle, les autres la formalisation. Malgré l'enrichissement de la base statistique, les justifications empiriques des nouvelles théories restent assez fragiles. L'examen de leurs formalisations conduit d'abord à poser des questions de méthode sur les intentions et les prétentions des théories. Il conduit enfin à la conclusion qu'il s'agit de nouvelles et intéressantes explorations théoriques plutôt que de l'expression de nouvelles théories.When a senior looks at the new growth theories Around 1960 the theory of growth aimed at explaining observed differences between rates of expansion, at helping towards planning, at understanding the intertemporal functioning of market economies. It stumbled against difficulties concerning either factual knowledge or formalization. Notwithstanding improvements in the statistical base, empirical justifications of the new theories remain fairly weak. Study of their formalizations leads first to raise methodological questions about the objectives and claims of theoreticians. It eventually leads to the conclusion that one is really facing new and interesting theoretical explorations rather than new theories.
- Croissance endogène : revue des modèles et tentatives de synthèse - Patrick Artus p. 189-228 Croissance endogène : revue des modèles et tentatives de synthèse Le modèle néo-classique de croissance implique l'exogénéité du taux de croissance de long terme, qui dépend de celui de la population active et des gains de productivité. Il ne peut, de ce fait, expliquer les écarts de croissance entre pays. Les modèles de croissance endogène définissent un taux de croissance régulière optimale qui dépend en particulier des paramètres de comportement des agents économiques. Même s'ils décrivent des situations économiques très diverses (accumulation de savoir technologique, de capital humain, progrès dans la qualité des produits...), ils ont, comme nous le verrons, des caractéristiques communes : allocation d'une ressource rare entre la production de bien final et celle d'un capital reproductible ; non-convexité dans le processus dynamique d'accumulation de ce capital. On montrera ici que ces modèles que nous examinons d'abord un par un, ont aussi des propriétés voisines de celles des variantes du modèle néo-classique qui font apparaître aussi une croissance endogène (cas de productivité marginale du capital bornée ou de croissance à deux secteurs). Les propriétés des modèles de croissance endogène sont intéressantes et parfois surprenantes. Nous les indiquerons et analyserons en particulier ici les mesures d'aide aux entreprises ou à la recherche.Endogenous growth : a survey and an attempt at synthesis The neo-classical growth model implies that the long-term growth rate is exogenous, depending on the evolution of the labor force and on productivity gains. Endogenous growth models define a steady state growth rate which depends in particular on the beha-vioral parameters of the economy. Even if they describe very different situations (accumulation of technology, of human capital, improvement of the quality of products...), they have common features. A resource in a limited supply has to be devoted to the production of a final good or to the production of a particular capital ; the dynamic accumulation process of this capital shows a non-convexity. We examine the various models and show that their properties are similar to those of the neo-classical model when it makes permanent growth possible (when the marginal productivity of capital is bounded for instance). The economic properties of the endogenous growth model are interesting and sometimes surprising. We analyze here the effects of subsidies to firms or to the research sector.
- Croissance et développement : le rôle des rationnements financiers - Taoufik Rajhi, Michel Guillard p. 229-256 Croissance et développement : le rôle des rationnements financiers L'objet de cet article est d'établir un lien entre les performances d'une économie en croissance et l'importance des rationnements financiers. L'introduction d'une hypothèse d'asymétrie informationnelle ex-post entre prêteurs et emprunteurs permet de construire un modèle de croissance endogène avec rationnement du crédit. Le rythme de développement d'une économie dépend directement de sa capacité à réduire les coûts d'acquisition de l'information. Nous étudions alors les effets d'une politique économique basée sur la mise en place d'un fonds de garantie dont nous étudions les modalités de financement. Nous montrons également qu'une politique de subventions aux emprunteurs, sous la forme de taux bonifiés, est plus efficace qu'un fonds de garantie et permet d'atteindre un taux de croissance supérieur, à financement égal.Growth and development wtth financial rationing This paper analyses the link between financial rationing and economic performance in a growth framework. The theorical background is an endogenous growth model with credit rationing that stems from an ex-post asymmetric information between lenders and borrowers. The growth rate depends on monitoring costs. Then, we study the consequences of two different policies : the creation of a warrant fund and subsidies to the borrowers. We show that the latter policy is more efficient than the former.
- Accélération monétaire et croissance endogène - Patrick Villieu, Taoufik Rajhi p. 257-286 Accélération monétaire et croissance endogène Cet article étudie l'impact de l'inflation sur la croissance en longue période, d'un point de vue à la fois empirique et théorique. Plus précisément, la constatation, tant sur données de panel que sur sénés temporelles pour les États-Unis, d'une liaison négative, non pas entre l'inflation ou le taux de croissance de la masse monétaire, mais entre l'accélération des prix ou de la masse monétaire et le taux de croissance de l'activité économique après la seconde guerre mondiale, conduira à s'interroger sur une possible erreur de spécification. Si l'accélération, et non le taux de croissance, de la masse monétaire influence négativement la croissance économique, les difficultés empiriques et théoriques à exhiber un lien significatif entre inflation et croissance ne préjugent en rien de l'influence de la politique monétaire. Deux exercices empiriques sont menés, l'un sur données de panel, l'autre sur séries chronologiques pour les États-Unis, afin de mettre en évidence que l'indicateur pertinent de la relation inflation-croissance depuis la seconde guerre mondiale n'est pas le taux de croissance mais l'accélération des prix ou de la masse monétaire. La corrélation entre l'accélération de la masse monétaire et le taux de croissance à long terme est ensuite interprétée de manière structurelle, par un modèle monétaire de croissance endogène dans lequel les autorités monétaires maintiennent constante l'accélération de la composante exogène de l'offre de monnaie. Le signe de la relation entre l'accélération de la masse monétaire et la croissance du produit dépendra alors de l'aspect complémentaire ou substituable en utilité de la monnaie et de la consommation.Endogeneous growth and monetary accumulation The long-run relation between inflation and growth is studied in an empirical and theorical model. More precisely, on US datas, a negative correlation can be showed, not between the inflation rate or the money growth rate and output, but between the rate of prices or money acceleration and the rate of growth of output. This may resuit on a specification error. If it is the rate of acceleration and not the rate of growth of money that negatively determinates the rate of economie growth, the empirical and theoritical difficulties to exhibit a significant link between inflation and growth do not say anything about the contribution of monetary policy. The long-run correlation between the rate of money acceleration and the rate of economic growth is then interpretated in a structural way, in a monetary model of endogeneous growth in which the monetary authorities keep constant the rate of acceleration of the exogeneous part of money supply. The sign of the relation between the rate of monetary acceleration and the rate of economie growth is seen to depend on the sign of the cross derivative of the utility fonction between money and consumption.
- Dépenses publiques, progrès technique et croissance - Patrick Artus, Moncef Kaabi p. 287-318 Dépenses publiques, progrès technique et croissance Nous examinons le lien entre dépenses publiques et croissance d'un double point de vue : théorique et empirique. Nous développons tout d'abord deux modèles théoriques qui exhibent la possibilité qu'un surcroît de dépenses publiques ait un effet durable sur la croissance, même si la solvabilité de l'État impose que les dépenses supplémentaires soient compensées par des réductions ultérieures de dépenses ou par des impôts. Dans une seconde partie, nous examinons économétriquement le lien entre dépenses publiques, totales ou en recherche-développement, effort d'innovation public ou privé, investissement ou épargne, population et croissance. Notre analyse consiste à tenter d'expliquer les différences entre vingt et un pays de l'OCDE en ce qui concerne les évolutions moyennes des années soixante-dix et des années quatre-vingt.Public expenditures, technical progress and growth We analyze the link between public expenditures and growth from both a theoretical and an empirical point of view. We first develop two theoretical models where public expenditues can have a permanent effect on growth, even if the solvency constraint implies that supplementary spending is compensated by future decreases in spending or by increased taxes. In a second part, we build econometric equations explaining the differences between 21 OECD countries for the average growth rates during the 70's and 80's. The explanatory variables introduced are public spending as a whole or in research and development, public or private research expenditures, investment in fixed capital and national savings, population growth.
- Innovation, propriété industrielle, croissance - Dominique Guellec, Pierre Ralle p. 319-334 Innovation, propriété intellectuelle, croissance Cet article explore les conséquences de l'innovation de produit avec protection par brevets dans un cadre de croissance endogène. Des biens nouveaux monopolistiques coexistent avec des biens anciens concurrentiels. L'équilibre décentralisé n'est pas optimal car il n'intègre pas les effets externes de l'innovation et il entraîne des distorsions dans l'allocation des ressources du fait des distorsions de prix. Le taux de croissance du produit à l'équilibre peut être moins élevé ou plus élevé que le taux de croissance optimal. Les pouvoirs publics ont deux instruments d'intervention : la durée du brevet ; les taxes ou subventions aux entreprises. Un travail statistique sur données américaines permet de mettre en évidence le caractère endogène de l'innovation.Innovation, intellectual property, growth The paper explores the consequences of product innovation with patents protection, in an endogenous growth framework. New goods are temporarily monopoli stic and old ones are competitive. Competitive equilibrium is not optimal because of external effets of innovation, and price distorsions induces distorsions in the allocation of ressources. The competitive growth rate may be lower or higher than the optimal one. Public authorities have two means of action : length of patents, and taxes or subsidies to firms. A statistical test on US patents data shows that technological innovation is endogenous.
- Croissance endogène et externalités des dépenses publiques - Taoufik Rajhi p. 335-368 Croissance endogène et externalités des dépenses publiques Cet article développe un modèle de croissance fondé sur celui d'Uzawa [1965], mais adopte une interprétation en termes de capital humain conforme à celle de Lucas [1988]. Cependant, il se distingue de ce dernier auteur par la façon dont l'externalité est conçue. Chez Lucas, elle provient de l'interaction entre production et capital humain, alors que dans ce modèle elle découle de l'interdépendance entre production et dépenses publiques. Dans ce sens, le modèle est très proche de celui de Barro [1990] mais se distingue de ce dernier par l'existence de deux secteurs et la prise en compte explicite du capital humain. Tant que l'économie est en dehors de son sentier de croissance stationnaire, les dépenses publiques augmentent le taux de croissance de l'investissement, de la consommation et le taux d'épargne, alors que la taxation du revenu les réduit Mais contrairement à Barro [1990], une fois l'économie engagée sur le sentier de croissance stationnaire, la politique économique perd tout « effet de croissance » ; par contre, elle continue à agir sur le niveau d'équilibre des variables en déplaçant parallèlement tout le sentier de croissance sans altérer sa pente. Conformément aux travaux empiriques, le différentiel de taux de croissance entre les pays pourrait s'expliquer par un différentiel d'efficacité marginale des dépenses publiques et en aucun cas, comme le laissait croire Barro, par la valeur absolue de sa part dans le revenu national.Endogenous growth and public spending externalities We analyse an endogenous growth model which appears as a synthesis of models of Uzawa [1965], Lucas [1988] and Barro [1990]. Contrary to the resuit of Barro, public spending has no effect on the long run rate of growth, but it does have a level-effect on the long-run growth path. Macroeconomic policies also have short run effects. Outside the long-run growth path, public spending increases the rates of growth of investment and consumption as well as the saving rate. Our empirical work confirms that inter-countries rate of growth differentials may be explained by differentials in the marginal efficiency of public spending rather than by differentials in the shares of public spending in GNP.
- Protection tarifaire, brevets et diffusion internationale de la connaissance : croissance et dynamique de court terme aux états-Unis de 1889 à 1985 - Anne Péguin-Feissolle, Denis Péguin p. 369-388 Protection tarifaire, brevets, et diffusion internationale de la connaissance. Croissance et dynamique de court terme aux États-Unis de 1889 à 1985 Cet article se situe dans le cadre des théories de la croissance endogène en économie ouverte, et tout particulièrement dans la lignée des travaux de Grossman et Helpman, pour qui la protection peut avoir pour effet de transférer les ressources du secteur de la recherche vers le secteur de la production : ainsi, on peut penser que dans le court terme la protection ait un effet positif sur la croissance alors que, dans le long terme, la réduction des ressources consacrées àlaR&D remette en question cette croissance. Cet article tente de jeter les premières bases pour tester empiriquement ce résultat. Pour ce faire, nous étudions le cas des États-Unis sur la période 1889-1985, où sont disponibles des indicateurs annuels unifiés, notamment sur la production de brevets et la politique tarifaire. À travers un modèle multivarié à correction d'erreurs analysé à l'aide de la méthodologie de Johansen (dont l'intérêt est d'unifier dans une même démarche estimation et tests), sont trouvés des premiers résultats intéressants qui montrent le rôle moteur joué par l'indicateur de R & D selon que l'économie est ouverte sur l'extérieur ou utilise les barrières tarifaires pour se protéger.Tariff protection, patents, and international knowledge spillover. Growth and short-term dynamics in the u.s. from 1889 to 1985 This article belongs to the endogenous growth theory in an open economy, and follows the seminal work of Grossman and Helpman where the protection can lead to a transfer of resources from research to production sectors. Therefore, it happens that, in the short run, the protection has a positive effect on growth while, in the long run, a decrease in resources for R & D harms growth. An attempt to test empirically mis resuit constitutes the main objective of this text. We study the case of the US on the period 1889-1985 where we can use unified annual indicators, namely on patent production and tariffs. Using a mul-tivariate error correction model with the Johansen's method (which unifies estimation and tests), we find some preliminary results which show the leading role of the R & D indicator, depending on the fact that the economy is open or strongly protected by tariff barriers.
- Dynamics of Total Factor Productivities - Klaus Neusser p. 389-418 Dynamics of Total Factor Productivities Cet article examine la dynamique de la productivité globale des facteurs sur une base sectorielle pour quatorze pays de l'OCDE. Après correction pour les biais de petit échantillon dans l'approche univariée, et en combinant la dimension en coupe et la dimension temporelle, il est établi que pratiquement toutes les séries suivent un processus intégré. Les interrelations sectorielles des productivités globales sont étudiées à l'aide d'une spécification à correction d'erreur. On trouve qu'une part importante de l'interaction transite par les niveaux de productivité, ce qui suggère l'hypothèse de convergence de la productivité globale entre les différents secteurs. De plus, les interactions entre secteurs sont dominées par les évolutions des secteurs des services et des administrations publiques.Dynamics of total factor productivities The paper examines the dynamics of total factor productivities (TFP's) for 14 OECD countries on a sectoral basis. Correcting for small sample bias in the univariate approach and combining the cross section and time series dimension in a random fields approach, it is established that practically all series are better characterized as integrated processes. The interrelation between TFP's across sectors is analyzed through an error correction specification. It is found that an important part of the interaction works through level effects suggesting convergence of TFP's across sectors. Moreover, interactions across sectors are partly driven by developments in the service and government sectors.
- Modèles multi-sectoriels et rendements croissants - Gilbert Abraham-Frois, Françoise Larbre p. 419-430 Modèles multi-sectoriels et rendements croissants Cet article propose d'aborder la question des rendements d'échelle croissants dans le cadre des modèles multisectoriels d'accumulation et/ou de répartition. On appréciera les conséquences de cette hypothèse sur la forme des frontières ainsi que les rapports entre le problème traditionnel de changement technique et celui de croissance des rendements. L'existence de rendements d'échelle croissants demande que soit reconsidéré le problème du choix de technique. Enfin un retour sur les mesures usuelles de productivité permet de montrer les avantages d'une analyse multisectorielle.Multisector models and increasing returns This paper deals with the introduction of increasing returns to scale in multisector models. Consequences of this assumption on the frontiers will be appreciated. It will be necessary to see the nature of links between the traditional problem of technical change and increasing returns to scale. The problem of choice of techniques must be handled in a different way. We conclude by setting out the avantages of a multisector analysis in growth accounting.
- Hystérésis et piège du sous-développement dans un modèle de croissance endogène - Philippe Michel, Antoine d'Autume p. 431-450 Hystérésis et piège du sous-développement dans un modèle de croissance endogène Nous reprenons le modèle canonique de Romer [1986] pour en préciser les propriétés d'hystérésis. Nous montrons ensuite comment l'introduction d'un effet de seuil dans ce modèle implique la coexistence d'un piège du sous-développement et d'un sentier de croissance endogène, faisant ainsi apparaître une forme radicale d'hystérésis.Hysteresis and the under-development trap in an endogenous growth model We consider the Romer [1986] model and we provide a detailed analysis of its hysteresis properties. We then show how the introduction of a threshold effect implies the coexistence of a stationary point, the under-development trap, and an endogenous growth path.
- Qualité des biens, croissance et cycle du produit dans un modèle à générations imbriquées - Bertrand Wigniolle p. 451-472 Qualité des biens, croissance et cycle du produit dans un modèle à générations imbriquées L'article présente un modèle de croissance endogène, dans le cadre d'un modèle à générations imbriquées. La croissance vient de l'activité de recherche des firmes, activité qui leur permet en cas de succès de disposer d'une rente de monopole. Dans chaque secteur, l'arrivée d'une innovation et aléatoire, mais au niveau agrégé, ce processus conduit à une croissance régulière de la qualité des biens. La dynamique du modèle est d'abord étudiée en économie fermée. Puis nous proposons une extension en économie ouverte du modèle de base afin de modéliser l'idée de cycle du produit développée par R. Vemon. Dans une telle structure des échanges internationaux, nous montrons que des paramètres tels que la taille des populations, ou les taux de préférence pour le présent, influencent de façon déterminante le taux de croissance des économies.Growth through qualityimprovements and product cycle in an overlapping generations model We present in this article an endogenous growth model, in the framework of an overlapping generations model. Growth is the resuit of product improvements, which corne from research activity. In each sector, the arrivai of an innovation is a risky event, but this process leads to a smooth growth at the aggregate level. We determine the dynamics of our model and show that two economies which only differ by their population size can have different dynamics. Then, we apply the basic model to open economics, and we modelize Vernon's idea about product life cycle. We show that for such a structure of international trade, parameters as the population sizes or the discount rates influence crucialy the growth rate of the economies.
- Abstracts - p. 473-476