Titre | Statut résidentiel et durée de chômage en France et au Royaume-Uni. | |
---|---|---|
Auteur | Carole Brunet, Andrew Clark et Jean-Yves Lesueur | |
Revue | Revue française d'économie | |
Numéro | vol. XXII, no 2, octobre 2007 | |
Page | 165 | |
Résumé |
Carole Brunet Andrew Clark Jean-Yves Lesueur
Statut résidentiel et durée de chômage en France et au Royaume- Uni
Des études sur données agrégées ont mis en évidence une corrélation positive entre le taux de propriétaires et le taux de chômage en Europe et aux Etats-Unis. Les nombreux travaux éco- nométriques sur données individuelles américaines, danoises, hollandaises ou anglaises, plus rarement sur données françaises, qui ont été développés dans la littérature, ont conduit à des résultats très contradictoires. L'étude économétrique proposée dans cet article s'inscrit dans cette réflexion en proposant une analyse comparée, sur données individuelles britanniques et françaises, des effets du statut résidentiel sur la durée des épisodes de chômage. L'influence des différents modes d'occupation du logement sur la durée de séjour dans l'état de chômage est estimée pour la France à partir du panel européen des ménages et pour le Royaume-Uni à partir du British Household Panel Survey. On contrôle lors des estimations les sources de biais relevant de la censure et de l'auto-sélection. Les résultats économétriques font apparaître des effets très discriminants entre les deux pays. Si la propension à la propriété immobilière augmente la durée de chômage en France, elle n'induit en revanche aucun effet statistiquement significatif en Angleterre. Dans les deux pays, les accédants à la propriété manifestent, toutes choses égales par ailleurs, les durées de chômage les plus basses, témoignage de salaires de réserves différenciés au sein des propriétaires. Au Royaume-Uni, ce sont plutôt les locataires du secteur social qui enregistrent les durées de chômage les plus longues, résultat qui ne réfute pas l'observation faite dans d'autres études d'une plus faible mobilité des locataires du secteur social par rapport aux locataires du secteur privé. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
Residential Tenue Status and Unemployment Duration in France and U.K.
The objective of this paper is to provide microeconomic evidence for the so- called "Oswald hypothesis", which suggests that home ownership produces negative outcomes in the labour market. To estimate this effect we use two data sets, comparing results from British Household Panel Survey and the French part of the European Community Household Panel Survey. In a first step, a multinomial logit model for the choice of tenure status is estimated. The estimated probabilities of being either a homeowner, or a public or private renter are then used to explain the length of the individual unemployment spell. This flexible method of estimation accounts for both censoring and selection bias, without constraining the shape of the hazard rate of leaving unemployment. The results show sharp differences between French and British household behaviour. Home ownership has a positive effect on unemployment duration in France, but no significant effect in the United Kingdom. However we find a positive impact of public-sector renters on unemployment duration in UK. These stylised facts seem to confirm the existence of a real spillover effect between the labour and housing markets. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/rfeco_0769-0479_2007_num_22_2_1652 |