Titre | "L'ambiguité de la relation client-fournisseur dans la gestion du régalien : le cas de la gestion mixte des prisons" | |
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Auteur | Yves Joncour et Sylvestre Perrault | |
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Revue | Politiques et management public |
Numéro | vol. 25, no 4, décembre 2007 "Public : nouvelles figures ? Nouvelles frontières ?" Actes du seizième colloque international Florence, 15 et 16 mars 2007 - Organisé en collaboration avec l'Université Paris X (Laboratoires CEROS et CRDP) Tome 2 | |
Rubrique / Thématique | "Public : nouvelles figures ? Nouvelles frontières ?" Actes du seizième colloque international Florence, 15 et 16 mars 2007 - Organisé en collaboration avec l'Université Paris X (Laboratoires CEROS et CRDP) Tome 2 |
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Page | 99 | |
Résumé |
En empruntant la voie traditionnelle des marchés publics, l'Administration pénitentiaire française a innové en confiant, depuis le début des années 90, à des groupements privés, la gestion d'activités stratégiques correspondant aux missions fondamentales des établissements pénitentiaires.
A côté des fonctions logistiques, comme la restauration et la maintenance, les entreprises sont également chargées de la formation professionnelle et du travail des détenus à l'exception de la surveillance. Le champ du régalien est de ce fait partiellement investi par le secteur privé qui apporte son expérience, son management et ses méthodes tout en s'accommodant des impératifs d'une gestion en univers carcéral.
Il s'agit ici de démontrer que le recours au système de « la gestion mixte » est devenu quasi inéluctable compte tenu des écarts d'efficacité constatés pour les fonctions déléguées. Cela suppose toutefois d'une part, de reconsidérer le cadre contractuel pré-existant et, d'autre part, d'amorcer un partage des informations permettant à l'Administration pénitentiaire d'assurer un rôle renforcé de contrôle et de pilotage du dispositif.
Cette dynamique de changement bouleverse les équilibres de charges entre structures publiques et privées et entraîne des mutations profondes dans l'exercice des métiers. Il convient de dépasser les débats sur la privatisation larvée de l'Administration française pour s'interroger sur le bien fondé de l'intervention de groupements, dont on mesure mal les coûts, sur la pertinence du modèle proposé qui vise à améliorer la prise en charge de détenus dont le nombre a cru de 20% au cours de la dernière décennie. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_2007_num_25_4_2391 |