Contenu du sommaire : La politique étrangère de Nicolas Sarkozy

La santé n'aura pas échappé à la mondialisation : à celle des pathologies, de l'industrie pharmaceutique…, et aussi des flux de personnes. En effet, on constate d'une part une mobilité accrue du personnel soignant et d'autre part le développement du tourisme médical. Il s'agit pour les soignants, souvent originaires du Sud, d'émigrer afin de bénéficier de rémunérations plus attractives et pour les patients de se faire soigner à moindre coût. Ces migrations ne sont pas sans conséquences : fuite des cerveaux, manque de suivi médical des patients… Dès lors se pose la question de la régulation de ces flux migratoires. Au Nord comme au Sud, les États tentent de trouver des réponses par l'instauration de « codes », mais la médecine peut-elle échapper à la société de consommation, qui transforme l'acte médical en simple acte commercial ?

Les élections présidentielles du 25 octobre 2009 en Tunisie semblent marquer un tournant pour le pays. En effet celles-ci ont vu la réélection du président Ben Ali, à la tête de l'État depuis maintenant vingt-deux ans. Sa réélection n'a rien de surprenante quand on connaît les « méthodes constitutionnelles » de l'État tunisien. On observe toutefois un essoufflement du régime notamment dû au népotisme, caractéristique du gouvernement, à l'augmentation du chômage et à l'autoritarisme croissant d'un régime fortement corrompu. Face à la figure vieillissante du chef de l'État, la grogne monte et les spéculations sur l'avenir du régime en 2014, date des prochaines élections, vont bon train, dans une société marquée par différentes formes de recours au religieux.

Le renouvellement du dialogue diplomatique entre la Syrie et le Liban officialisé en août 2009 par les présidents Bachar Al-Assad et Michel Sleiman ouvre des perspectives nouvelles pour la région. Cependant, il ne doit pas occulter la complexité des litiges qui empêchent les deux pays de parvenir à une normalisation de leurs relations. Les questions de la délimitation des frontières et de la libération des prisonniers détenus arbitrairement sont des obstacles non négligeables sur cette voie. Les divisions internes du Liban et la position délicate de la Syrie dans les rapports de force régionaux, entre Téhéran et Tel-Aviv, ne laissent pas augurer d'une normalisation rapide. Pour le moment, il est difficile d'entrevoir un changement définitif tant que le Liban sera l'instrument de la politique extérieure syrienne.

La création fin 2008 d'un nouveau commandement militaire américain en Afrique (Africom), doté de pouvoirs civils et militaires, remet en question toute la politique africaine des États-Unis dans un contexte de lutte contre le terrorisme, de recherche de nouveaux approvisionnements énergétiques, de concurrence de la Chine et d'exigence accrue vis-à-vis d'Obama. La crainte d'une militarisation générale de l'action américaine croît dans les pays africains, qui multiplient les accords militaires tout en refusant d'accueillir une base permanente, et chez les observateurs américains sceptiques face à l'empiètement croissant de la Défense sur la diplomatie, l'humanitaire et le développement. Ainsi, Africom doit préciser son rôle encore ambigu s'il veut être légitime et efficace.