Contenu du sommaire : Mélanges
Revue | Economie et prévision |
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Numéro | no 192, 2010/1 |
Titre du numéro | Mélanges |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Le non recours à un système d'assurance chômage avec politiques actives d'emploi - Blasco Sylvie p. 1-25 Cet article étudie la décision de participer à un système d'assurance chômage avec politiques actives d'emploi en s'appuyant sur la réforme française de Juillet 2001 qui introduit un accompagnement systématique des chômeurs. Les chômeurs inscrits à l'agence pour l'emploi au moment de la réforme pouvaient choisir entre rester sous le régime qui les couvrait jusqu'alors et basculer dans le nouveau système. Pour mesurer le taux de recours et expliquer la sélection, nous estimons un modèle de durées à risques concurrents et défectueux à partir des données administratives de l'Agence Nationale Pour l'Emploi. Le taux de non recours estimé est significatif mais faible. La stigmatisation, des problèmes d'information et l'anticipation d'un court épisode de chômage permettent d'expliquer une non souscription.Non-Take-Up of Unemployment Insurance System with Active Labor-Market Policies In July 2001, France introduced a more generous unemployment-insurance system. Persons registered at the National Employment Agency (ANPE) at the time of the reform could choose between staying in the former system and switching to the new one. Our paper examines the selection issue and seeks to rationalize non-participation in the new system. For this purpose, we measure the non-take-up rate and characterize the staying and switching populations. We estimate the non-take-up rate and identify the staying population by applying defective duration methods to ANPE records. The estimated non-take-up rate is low but significant. Stigma, informational issues, and expectations of short unemployment spells are found to explain non-participation.
- Évaluation de l'impact des politiques. Quartiers verts et Quartiers tranquilles sur les prix de l'immobilier à Paris - Bureau Benjamin, Glachant Matthieu p. 27-44 Dans cet article, nous utilisons la méthode des prix hédoniques pour mesurer l'impact des politiques « Quartiers Verts » et « Quartiers Tranquilles » sur le prix de l'immobilier. Ces deux politiques de la Mairie de Paris consistent à réaménager certains quartiers afin d'opérer un nouveau partage de la voie publique au profit des modes de circulations douces. Ces zones couvrent environ 18% de la superficie de la capitale. Nous montrons que la politique des « Quartiers Verts » a engendré une hausse de prix moyenne de 3% dans les zones concernées par rapport au reste de Paris. L'impact de la politique « Quartiers Tranquilles » est plus modeste (1,5%).Assessing the Impact of “Green Neighborhood” and “Quiet Neighborhood” Policies on Paris Property Values This study uses the hedonic-price method to assess the impact on residential property values of two policies implemented by the Paris municipality : “Quartiers Verts” (“Green Neighborhoods”) and “Quartiers Tranquilles” (“Quiet Neighborhoods”). Both policies aim to reorganize targeted neighborhoods in order to promote non-motorized transportation modes. The neighborhoods cover 18% of the total Paris area. We find that the “Quartiers Verts” and “Quartiers Tranquilles” policies caused property values to rise 3% and 1.5% respectively.
- La participation associative en France : une analyse longitudinale - Prouteau Lionel, Wolff François-Charles p. 45-63 En lien avec les recherches sur le secteur sans but lucratif, la participation associative a connu depuis quelques années un net regain d'intérêt de la part des économistes et plus généralement des chercheurs en sciences sociales. Si les déterminants de cette participation ont fait l'objet de maints travaux, la dynamique des affiliations au cours du temps n'a pas recueilli la même attention. Les adhésions sont-elles durables ou au contraire soumises à une forte mobilité ? L'objet de cet article est de documenter cette question en utilisant les données longitudinales de l'Europanel français sur la période allant de 1994 à 2001. L'étude souligne l'importance des flux entrants et sortants des associations : parmi les personnes qui se sont déclarées adhérentes au cours de cette période, une minorité l'a été continûment. Toutefois, cette incontestable mobilité n'est pas exclusive d'un effet d'inertie dans les comportements d'affiliation. Ainsi, l'estimation de modèles dynamiques en présence d'une variable dépendante discrète met en évidence l'existence d'un phénomène de dépendance d'état qui se traduit par une forte corrélation de la participation courante avec la participation antérieure.Participation in Membership Organizations in France : a Longitudinal Analysis In conjunction with research on the not-for-profit sector, there has been a distinct revival of interest in the study of participation in membership organizations among economists and – more generally – social scientists in recent years. While many studies have focused on the determinants of participation, the dynamics of membership over time has not attracted the same attention. Are memberships long-lasting or, on the contrary, subject to strong mobility ? We seek to document this issue by using longitudinal data from the French Europanel for the period 1994-2001. Our study underscores the size of flows into and out of membership organizations. Of the respondents reporting membership during the period, only a minority maintained continuous membership. However, this unquestionably high mobility does not preclude an inertia effect in membership behavior. Indeed, the estimation of dynamic models with a discrete dependent variable shows the existence of a state-dependence phenomenon. This is expressed by a strong correlation of present participation with earlier participation.
- La dynamique de la volatilité boursière autour de l'ouverture des marchés de capitaux - Nguyen Duc Khuong p. 65-82 Cet article examine l'impact de la libéralisation sur l'évolution de la volatilité des marchés boursiers de certains pays émergents à partir d'un modèle AR(1)-GARCH(1,1) bivarié. La particularité de ce modèle est qu'il permet la prise en compte de l'intégration progressive des marchés émergents au système financier mondial. Les résultats obtenus suggèrent que la volatilité des marchés étudiés n'a pas augmenté significativement sur la période suivant la libéralisation financière, et ce même après la prise en compte des variables de contrôle. De plus, la volatilité tend à décliner dans certains marchés lors d'importants afflux de capitaux américains. Les résultats mettent également en évidence l'existence des liens à long terme entre la libéralisation et la volatilité.The Dynamics of Stock-Market Volatility Generated by the Opening of Capital Markets We employ a bivariate AR(1)-GARCH(1,1) model of stock-market returns to empirically investigate the effects of financial liberalization on stock-market volatility in selected emerging countries. The main advantage of such a model is that it takes account of the ongoing integration of emerging economies into the world financial system. Our results suggest that stock-market volatility in selected emerging countries did not increase significantly over the post-liberalization period even when control variables are introduced. In addition, some emerging markets registered a marginal decrease in volatility when they experienced a massive rise in inflows of U.S. capital. The results also point to the existence of long-run relationships between financial liberalization and emerging-market volatility.
- Test simultané de la non-stationnarité et de la non-linéarité : une application au taux d'intérêt réel américain - Million Nicolas p. 83-95 Dans cet article, nous analysons le taux d'intérêt réel à trois mois pour les Etats-Unis par l'intermédiaire d'une représentation M-SETAR (Momentum - Self Exciting Threshold AutoRegressive) sur les cinquante dernières années. Dans le but de distinguer la non linéarité de la non-stationnarité, nous utilisons des tests d'intégration à seuil contre une alternative stationnaire et non linéaire. Une innovation de ce travail réside dans l'introduction d'une rupture déterministe de telle sorte que le modèle autorise à la fois des changements de régime pour la partie déterministe (saut en niveau) et pour la partie stochastique (effets de seuil). L'exercice empirique porte sur l'écart entre le taux d'intérêt réel ex post et sa valeur naturelle qui change après la date de rupture. Nos résultats montrent que cet écart de taux réel suit un processus à seuil à deux régimes. En outre, le processus se comporte comme une martingale dans un des régimes, soulignant l'aspect “réactif” de la politique monétaire pour les périodes correspondantes.Simultaneous Tests for Non-Stationarity and Non-Linearity : an Application to the U.
S. Real Interest rate We use an M-SETAR (Momentum–Self-Exciting Threshold Auto-Regressive) model to analyze U.S. real short-term interest rates over the last five decades. To separate non-linearity cases from non-stationarity cases, we use threshold integration tests against a stationary but non-linear alternative hypothesis. One innovation consists in introducing a structural break in the deterministic component of the process. This enables our model to take account of shifting regimes both in the deterministic part (mean shift) and in the stochastic part (threshold effects). The empirical application concerns the gap between the ex post real interest rate and its natural level, which changes after the break date. We find evidence that the real interest-rate gap follows a two-regime threshold process. Furthermore, the process seems to behave like a martingale in one of the regimes, highlighting the “reactive” characteristics of monetary policy in the corresponding periods. - Une évaluation du rôle des déterminants du partage de la valeur ajoutée - Mussard Stéphane, Philippe Bernard p. 99-119 En tendance, durant la seconde partie de la période 1961/2000, le taux de chômage reflue aux États-Unis et au Royaume-Uni, il continue à croître en Allemagne, en France et en Italie. Est-il possible d'expliquer cette divergence d'évolution en supposant que les effets de la revendication salariale sur le partage de la valeur ajoutée ont été mieux maîtrisés dans les deux économies anglo-saxonnes que dans les trois économies continentales ? Pour répondre à cette question nous utilisons la fonction valeur de Shapley. Grâce à elle nous parvenons à évaluer, pour chacune des cinq économies, la contribution des valeurs qui ont été prises, au cours de la période 1981/2000, par les taux de croissance des salaires réels et les coûts salariaux unitaires à la formation des taux de croissance des taux de marge, à celle des variations des taux de marge et à celle des excédents bruts d'exploitation. Or, les valeurs de ces contributions, qui sont évidemment négatives, sont, sauf dans un cas, plus faibles dans les économies anglo-saxonnes que dans les économies continentales.Assessing the Role of Determinants of the Value-Added Breakdown In the second half of the period 1961-2000, the unemployment rate trended down in the United States and the United Kingdom, and trended up steadily in Germany, France, and Italy. Can we explain this divergence by assuming that the impact of wage demands on the value-added breakdown was more restrained in the U.S. and U.K. than in the three continental European economies ? To answer this question, we use the Shapley value function. It enables us to measure – for each of the five economies –the contributions of the growth rates of real wages and unit labor costs during the period 1981-2000 to the formation of (1) growth rates of margin ratios, (2) changes in margin ratios, and (3) changes in gross operating surpluses. With a single exception, those contributions –which are obviously negative– prove to be weaker in the U.S. and U.K. than in the three continental European economies.
- Le revenu de solidarité active : principes de construction et effets attendus - Bourgeois Clément, Tavan Chloé p. 123-130
- La crise américaine d'aujourd'hui comparée à la crise japonaise des années 1990 - Rivaud Sophie, Sicsic Michaël p. 131-139
- La Prime pour l'emploi et ses bénéficiaires de 2001 à 2008 - Duval Jonathan p. 141-148